Dominique Besnehard, figure emblématique du cinéma français, ancien agent de stars et producteur reconnu, a récemment fait des déclarations qui ont suscité la polémique et relancé le débat sur les relations entre acteurs et metteurs en scène à l'ère de #MeToo. Auditionné devant la commission d'enquête sur les violences commises dans le cinéma, présidée par la députée écologiste Sandrine Rousseau, Besnehard a déploré l'attitude de certaines actrices qui, selon lui, refuseraient désormais de se rendre dans des hôtels avec des metteurs en scène.
Ces propos ont été interprétés par certains comme une critique à l'égard du mouvement #MeToo et comme une tentative de minimiser les abus de pouvoir qui ont pu avoir lieu dans le monde du cinéma. D'autres ont estimé que Besnehard pointait du doigt une forme d'hypocrisie et une suspicion généralisée qui rendent plus difficiles les relations professionnelles entre hommes et femmes dans ce milieu.
Quoi qu'il en soit, ces déclarations ont mis en lumière une réalité complexe et nuancée. Si le mouvement #MeToo a permis de libérer la parole des victimes de harcèlement et d'agressions sexuelles et de dénoncer des comportements inacceptables, il a également créé un climat de méfiance et de suspicion qui peut compliquer les relations professionnelles.
Il est indéniable que le monde du cinéma a longtemps été marqué par des abus de pouvoir et des comportements inappropriés. Les metteurs en scène, souvent en position de force, ont pu profiter de leur influence pour abuser de jeunes actrices, leur faisant miroiter des rôles en échange de faveurs sexuelles.
Le mouvement #MeToo a permis de mettre fin à cette impunité et de faire prendre conscience de l'ampleur du problème. Les actrices sont désormais plus enclines à dénoncer les abus et à se défendre contre les comportements inappropriés.
Cependant, il est également vrai que certaines actrices peuvent désormais se montrer méfiantes à l'égard des metteurs en scène, craignant d'être victimes de harcèlement ou d'agressions. Cette méfiance peut rendre plus difficiles les relations professionnelles et empêcher des collaborations fructueuses.
Il est essentiel de trouver un équilibre entre la nécessité de lutter contre les abus de pouvoir et la nécessité de préserver des relations professionnelles saines et respectueuses. Les metteurs en scène doivent être conscients de leur responsabilité et veiller à adopter un comportement irréprochable. Les actrices doivent se sentir libres de refuser des propositions qui leur semblent inappropriées et de dénoncer les abus dont elles pourraient être victimes.
Le dialogue et la transparence sont essentiels pour instaurer un climat de confiance et de respect mutuel dans le monde du cinéma. Les acteurs, les metteurs en scène et les producteurs doivent travailler ensemble pour créer un environnement de travail sûr et respectueux pour tous.
Les déclarations de Dominique Besnehard ont peut-être été maladroites, mais elles ont eu le mérite de relancer un débat important sur les relations entre acteurs et metteurs en scène à l'ère de #MeToo. Il est essentiel de poursuivre cette discussion et de trouver des solutions pour garantir un environnement de travail sûr et respectueux pour tous dans le monde du cinéma.
Cette espèce de mise au point n’enlève rien sur le fait que les femmes ont longtemps subie et subissent encore aujourd’hui les effets d’une domination masculine parfois ultra violente et et par bien des côtés, antédiluvienne dans ses manifestations en France et dans le monde. Alors vive un « mee too » apaisé et constructif dans une cohabitation apaisée et fructueuse entre les femmes et les hommes.