Australie : la banque ANZ condamnée à une amende record de 136 millions d’euros pour pratiques déraisonnables
Dans l’un des plus gros scandales bancaires de la décennie en Océanie, la puissante ANZ Bank a été condamnée à payer une amende record et à rembourser ses clients, un événement qui questionne la régulation financière australienne.
Un géant bancaire au cœur de la tourmente
La banque ANZ, l’un des « Big Four » dans le paysage australien, a reconnu des agissements jugés « déraisonnables » lors de l’émission d’une obligation gouvernementale de 14 milliards de dollars australiens, soit près de 12 milliards d’euros. Le régulateur financier, l'Australian Securities and Investments Commission (ASIC), a prononcé une sanction très lourde : un total cumulé de 136 millions d’euros, dont la majorité allouée au remboursement des clients lésés, le reste constituant une amende administrative exemplaire.
« Une trahison de la confiance »
Selon Joe Longo, président de l’ASIC, la banque ANZ s’est rendue coupable de « trahison répétée de la confiance des Australiens » en généralisant des pratiques jugées préjudiciables et opaques, notamment des frais non justifiés ou des produits financiers mal conçus qui pénalisaient des centaines de milliers de clients. Le régulateur espère ainsi envoyer un signal fort au secteur bancaire sur la nécessité d’une éthique renforcée et d’une transparence accrue.

Enjeux pour les banques et la confiance publique
Cette affaire relance le débat sur la place des grandes institutions bancaires dans des économies avancées. Faut-il renforcer encore la supervision ? Comment protéger plus efficacement les épargnants et éviter de nouveaux abus ? Pour ANZ, il s’agit d’une crise de réputation majeure, mais aussi d’un précédent qui pourrait servir de référence pour de futures procédures contre les acteurs du secteur.
L’impact sur les marchés et la régulation internationale
Cette sanction record a entraîné une légère baisse du titre ANZ à la Bourse australienne, témoignant de l’onde de choc provoquée dans la sphère financière. D’autres grandes banques mondiales regardent de près l’affaire, autant pour anticiper de potentielles revendications des clients que pour s’ajuster face à une régulation mondiale de plus en plus intransigeante.
