Sophie Binet, numéro un de la CGT, appelle à poursuivre les mouvements sociaux pour obtenir justice sociale

Le jeudi 9 octobre 2025, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a lancé un appel fort à maintenir la dynamique des mobilisations sociales initiées début septembre contre les politiques d’austérité et la réforme des retraites imposée par le gouvernement. Dans un discours prononcé devant plusieurs milliers de manifestants réunis à Paris devant le ministère de la Santé, elle a souligné l’importance de la détermination syndicale dans ce contexte de tensions politiques extrêmes et d’instabilité institutionnelle.​

Sophie Binet a dénoncé sans détour la posture du président Macron, qu’elle accuse d’être prêt à « tout pour maintenir sa politique », y compris au prix d’un « chaos institutionnel » voire d’une dissolution de l’Assemblée nationale, pour éviter une remise en cause de ses réformes. Elle a insisté sur la nécessité d’une justice sociale réelle, en soulignant que « la stabilité politique ne sera possible qu’avec l’abrogation de la réforme des retraites », considérée par la CGT et ses alliés comme une mesure régressive qui fragilise les générations futures.​

Dans son intervention devant la fédération CGT de la santé et de l’action sociale ainsi que la fédération chimie, elle a rappelé les succès des journées de mobilisation des 10 et 18 septembre, ainsi que du 2 octobre, encourageant les travailleurs à poursuivre le mouvement avec la même force et détermination. Elle a aussi évoqué les difficultés rencontrées par les salariés du secteur public, notamment face aux mesures d’économies budgétaires touchant la Sécurité sociale, les doublons de franchises médicales et les restrictions imposées aux affections de longue durée.​

Le soutien à la mobilisation s’est affirmé dans plusieurs secteurs, tels que la santé, l’éducation, la chimie et l’industrie pharmaceutique. Ce front large témoigne d’un rejet massif des politiques gouvernementales, qui ont nourri un climat social tendu à l’approche des élections présidentielles de 2026.

Au-delà de son rôle de leader syndical, Sophie Binet s’affirme comme une personnalité politique incontournable dans le débat public français, articulant la défense des droits sociaux avec une stratégie de pression visant à infléchir les décisions gouvernementales. Son appel à la mobilisation se fait à un moment où l’exécutif peine à trouver des solutions conciliant rigueur économique et exigences sociales.​

Les manifestations continuent aussi de se heurter à une réponse étatique parfois ferme, avec des interventions policières lourdes dans plusieurs villes. Cette multiplication des violences alimente les controverses autour de la gestion du maintien de l’ordre et du droit à manifester.

En conclusion, Sophie Binet incarne la volonté d’une résistance sociale organisée, prête à durer et à s’intensifier, au nom d’une justice sociale qu’elle juge indispensable pour un avenir stable et équitable en France. Sa prise de position résonne largement dans les milieux syndicaux et les populations confrontées à une perception d’injustice croissante.