Le ministre de la Santé Libyen Ali Zenati, fait l'objet de poursuites judiciaires pour présomption de corruption financière et administrative. Il est le troisième membre du gouvernement poursuivi pour corruption en l'espace de 35 jours. 

La lutte contre la corruption continue en Libye. Le procureur général de Tripoli a ordonné la détention préventive du ministre de la Santé Ali Zenati, et son vice-ministre pour soupçons de corruption. La décision a été prise dans le cadre d'une enquête pour présomption de corruption financière et administrative.

Ali Zenati est le troisième membre du gouvernement intérimaire dirigé par Abdelhamid Dbeibah à être mis aux arrêts, après les ministres de l'Éducation et de la Culture. Le premier avait été placé en détention le 20 décembre, dans le cadre d'une enquête sur une pénurie générale de manuels scolaires dans le pays et le deuxième, pour détournement de fonds publics.
Selon le procureur général de Tripoli, la détention provisoire du ministre de la Santé et de son vice-ministre est basée sur des preuves suffisantes de leur responsabilité dans les faits qui leur sont reprochés.

Concernant la même affaire, une source anonyme martèle que les deux hommes ont été mis aux arrêts parce qu'ils ont vendu des unités de production d'oxygène, avec une majoration pouvant aller jusqu'à 1000% du prix d'acquisition.
Elle ajoute que Ali Zenati et son numéro 2, ont également signé des contrats directement avec des entreprises fondées en 2021 et qui ne répondent pas aux conditions du cahier de charges.
La Libye a une faible cote dans la lutte contre la corruption
En matière de lutte contre les pots-de-vin, la Libye a encore des progrès à faire.

Selon le rapport 2021 de l'ONG Transparency International, le pays dirigé par Abdelhamid Dbeibah, est classé 172ème sur une échelle de 180 pays. Cet indice montre à suffisance que la Libye doit continuer de mener la bataille pour lutter contre la corruption afin d'augmenter l'efficacité des services publics et d'améliorer les conditions de vie des populations.

Yaouba Mamadou