Politique

Le Cameroun établit des points de commerce à la frontière avec le Nigeria afin de lutter contre le trafic illicite

Le Cameroun établit des points de commerce à la frontière avec le Nigeria afin de lutter contre le trafic illicite

La direction générale des Douanes (DGD) a signé des protocoles d'accord de collaboration avec les mairies de Mora, Kolofata, Fotokol et Bourha le 17 janvier. Ces accords visent à lutter contre la fraude douanière et la contrebande en mutualisant les actions de lutte contre le commerce illicite et frauduleux, ainsi qu'en facilitant les échanges d'informations sur les circuits d'importation et d'exportation des produits. Ils prévoient également la création de centres de négoce dans ces communes de la région de l'Extrême-Nord, frontalières au Nigeria.

La Douane apportera son soutien aux communes pour la construction, l'aménagement et l'équipement des centres de négoce, ainsi que pour leurs opérations et activités liées au commerce extérieur. Elle facilitera également le dédouanement rapide des marchandises destinées directement aux communes dans le cadre de la coopération décentralisée avec l'étranger, accordera des avantages aux marchandises importées dans le cadre des dons étrangers faits directement à ces mairies, et organisera des sessions de formation sur la fiscalité douanière pour les collectivités territoriales décentralisées (CDT) concernant les secteurs spécifiques identifiés comme sources potentielles de revenus fiscaux importants pour elles.

En vertu de l'accord, les municipalités sont tenues de construire et d'aménager ces centres, ainsi que de soutenir l'administration douanière dans ses différentes activités. Par exemple, elles devront aider la DGD dans les opérations douanières en prenant en charge les marchandises entrant dans ces centres. De plus, elles devront contribuer à la sécurité et à la surveillance des marchandises à l'intérieur et aux abords de ces installations, en collaboration avec les forces de sécurité, et identifier les ressources de la commune pouvant être impliquées dans des transactions transfrontalières, les mettant à la disposition de la DGD afin de déterminer les procédures appropriées si nécessaire.

La mise en place de ces centres devrait également représenter de nouvelles sources de revenus pour ces quatre CDT, générant chacun plus d'un milliard de FCFA par an.