Société

Nord-Kivu : La rentrée scolaire toujours non effective dans les écoles de Rutshuru centre occupées par les déplacés

 Nord-Kivu : La rentrée scolaire toujours non effective dans les écoles de Rutshuru centre occupées par les déplacés

L’effectivité de la rentrée scolaire demeure hypothétique dans plusieurs écoles de la sous division de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Rutshuru I, (Nord-Kivu), à deux jours de l’ouverture de cette année scolaire 2022-2023. Ce, suite à l’occupation des salles de classe par des déplacés venus de différentes entités des groupements Jomba et Bweza, suite à la résurgence du mouvement rebelle du 23 mars, M23.

Cette situation s’observe particulièrement dans les écoles de Rutshuru Centre, où sont cantonnés des effectifs importants des déplacés fuyant des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23. Ces déplacés sont venus majoritairement du groupement de Jomba et conditionnent leur retour dans leurs milieux d’origine par la restauration de la paix.

Les représentants de ces déplacés et les responsables de la sous division de l’EPST Rutshuru I, ne se sont pas encore accordés sur la délocalisation de ces habitants des salles de classe. En dépit d’une rencontre qui les a réunis ce mardi 6 septembre, aucun compromis n’a été trouvé entre les deux parties.

Bien que les autorités scolaires souhaitent vivement la reprise des cours, le déplacés de leur côté ne soutiennent pas encore le processus de leur relocalisation temporaire vers le site de Rwasa, où des abris sont en cours de construction pour les accueillir.

Le directeur de cette entité éducationnelle rassure qu’un terrain d’entente sera trouvé afin de faciliter le début de l’année scolaire 2022-2023, ce, dans un climat apaisé.

Lundi 5 septembre, jour de rentrée scolaire, des populations déplacées cantonnées dans les écoles de Rutshuru centre ont envahi la cour du bureau administratif du territoire de Rutshuru. Objectif, exprimer leur indignation face à la reprise de cours pendant que leurs enfants errent dans la zone faute de sécurité dans leurs milieux d’origine.

Ces déplacés ont également contraints les apprenants qui venaient à peinent de rejoindre leurs écoles de rebrousser chemin. Ils exigent en même temps que leurs enfants, en âge scolaire, soient effectivement encadrés.

 Denise KAVIRA KYALWAHI