Société

Équateur : 18 policiers portés disparus après l'attaque d'un commissariat

Équateur : 18 policiers portés disparus après l'attaque d'un commissariat

Suite à l'attaque d'un poste de police mercredi par les manifestants indigènes dans l'Est de l'Équateur, dix-huit policiers sont portés disparus et un manifestant a été tué lors ces violences. La Confédération des nationalités indigènes d’Equateur (Conaie), a organisé ces manifestations pour exiger la baisse des prix du carburant.


Déployés dans les rues de l'Equateur depuis le 13 juin dernier, pour manifester contre la hausse des prix du carburant, le manque d'emplois, l'octroi de concessions minières dans les territoires autochtones, l’absence d’un contrôle des prix des produits agricoles et la renégociation des dettes des paysans auprès des banques, les manifestants indigènes perdent un membre lors de ces violences. La police affirme qu'il a "manipulé un engin explosif", quand une ONG explique qu'il a été "touché au visage, apparemment par une grenade de gaz lacrymogène".

Dix-huit policiers sont également portés disparus après que la foule a attaqué et incendié un poste de police de la ville de Puyo, dans la province amazonienne de Pastaza. << Six policiers ont été grièvement blessés, trois sont retenus en otages par les manifestants et dix-huit autres sont portés disparus >>, a déclaré le ministre de l'Intérieur Patricio Carrillo au cours d'une conférence de presse à Quito.
Cette situation qui a déjà duré 13 jours a amené le Parlement à organiser une assise pour résoudre ce problème qui s'empire au jour le jour. Lors de celle-ci, les députés ont approuvé par 81 voix sur 137 une résolution du conflit, exigeant une proposition gouvernementale de dialogue "sérieuse, claire et honnête".

Ils ont également réclamé une table Ronde incluant l'ONU, la Croix-Rouge, les universités et l'Eglise Catholique. Malgré la volonté du gouvernement de vouloir les négociations et le dialogue pour résoudre ce problème, les manifestants continuent de semer le désordre dans plusieurs localités.
« Nous avons tendu la main, nous avons appelé au dialogue, mais ils ne veulent pas la paix, ils cherchent le chaos, ils veulent chasser le président », a accusé lundi le président Guillermo Lasso, avec une vidéo montrant des images de manifestants se livrant à des violences dans la rue.

Depuis le début des manifestations, le bilan officiel fait état d'une soixantaine de policiers blessés, tandis qu'une organisation locale de défense des droits humains parle de 79 arrestations et 55 civils blessés.

Yaouba Mamadou