Des familles désespérées se sont rassemblées devant une prison en Équateur que la police tente de maîtriser après que des combats ont fait au moins 118 morts. La bataille a éclaté pour la première fois mardi, avec des prisonniers utilisant des explosifs et des armes à feu les uns contre les autres.
Les familles cherchent des nouvelles de leurs proches mais avec certaines victimes décapitées ou démembrées, l'identification des corps pourrait prendre des jours. La violence liée aux gangs est la pire de l'histoire de l'Équateur.
La situation à l'intérieur du pénitencier de Guayas, également connu sous le nom de pénitencier de la côte, n'est pas claire. Des responsables ont déclaré mercredi que la prison était de nouveau sous leur contrôle, mais jeudi matin, des voisins ont déclaré avoir entendu des explosions et des coups de feu.
Tard jeudi, la police a repris le contrôle de la prison à la suite d'une opération majeure impliquant 900 officiers et soldats de l'armée.
Le commandant de la police, Tannya Varela, a déclaré à Reuters que le nombre de morts pourrait encore augmenter à mesure que les forces de sécurité se frayaient un chemin dans la prison.
"Nous n'avons pas encore terminé l'intervention dans le pénitencier, il est donc possible qu'il y ait d'autres corps à l'intérieur, et certains des blessés pourraient mourir de leurs blessures", a-t-elle déclaré.
La police a réussi à mettre en sécurité six cuisiniers, qui étaient coincés dans l'aile où s'est déroulée la bagarre, et seuls deux policiers ont été blessés.
Le directeur de la prison équatorienne, Bolívar Garzón, a déclaré que la police était entrée dans la prison mardi et avait trouvé 24 corps.
Daniele Stéphanie Mengue
