Journée internationale de la paix : L’offensive des femmes pour le retour à la paix dans le régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest

Journée internationale de la paix :  L’offensive des femmes  pour le retour à la paix dans le régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest

Une plateforme de femmes leaders milite pour le retour de la paix dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Une crise née des contestations socioprofessionnelles et qui a débouché sur un conflit séparatiste. Après quatre années de crise, plus de 4000 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers d’autres ont fui vers d’autres localités. Les femmes sont particulièrement exposées dans ce conflit. Pour la porte-parole la south west north west women Taskforce, les femmes ont un rôle crucial à jouer pour le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.  

Les populations du Nord-Ouest et du Sud-ouest du Cameroun vivent au ralenti et dans la peur depuis le 15 septembre dernier. L’une des factions séparatistes a décrété des villes mortes pendant 15 jours. C’est le nouvel épisode d’un drame qui dure depuis 2017. Pris entre deux feux, les populations civiles paient le lourd tribut de ce conflit avec son décompte macabre. C’est dans ce climat obscur qu’un groupe de femmes réunies au sein de la south west north west women Taskforce initie des actions pour que cessent les hostilités. Cette plateforme regroupe des leaders politiques, économiques et associatifs féminins.

« Nous allons organiser des travaux de groupes, des formations et nous comptons améliorer les conditions de vie des populations dans ces Régions. », confie Sally Mboumien, l’un des leaders de cette plateforme.  Pour elle,  Les femmes ont un rôle déterminant dans le retour à la paix dans les régions anglophones du pays. « Si nous effectuons un sondage, nous nous rendons compte que les femmes sont les plus touchées par cette crise qui a déjà tué plusieurs personnes. Et ce sont les femmes qui sont sur place, au Nord-Ouest par exemple. Elles n’ont pas fui la crise. Elles sont donc mieux placées pour proposer des solutions. », Explique-t-elle. La plateforme a organisé en juillet le tout premier congrès des femmes pour la paix. Sally Mboumien se veut cependant modeste. Elle affirme que la plateforme n’a pas de «solution magique » pour la fin des hostilités et souligne que seuls les protagonistes de ce conflit peuvent y mettre un terme.

Selon un décompte d’international crisis group, le conflit socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays a déjà fait plus de 4000 morts.

 

Stéphanie Anaba