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Selon l’OMS le changement climatique est un obstacle à lutte contre le paludisme

Selon l’OMS le changement climatique est un obstacle à lutte contre le paludisme

Les cas de paludisme augmentent dans le monde. C'est le principal enseignement du rapport sur la pathologie 2023 de l'Organisation mondiale de la santé publié jeudi. Le document souligne que le paludisme a atteint 249 millions de cas dans le monde en 2022, contre 223 millions en 2019.

Ces cas se concentrent principalement dans cinq pays : le Pakistan, l'Ethiopie, le Nigéria, l'Ouganda et la Papouasie Nouvelle-Guinée.

La montée en flèche est due à la résistance aux médicaments, en particulier à l'artémisinine, ainsi qu'au manque de financement pour la lutte contre la maladie. Il s'élevait à 3,7 milliards de dollars américains seulement en 2022.

Le changement climatique : une menace réelle

Le rapport cite également les inondations de 2022 au Pakistan, qui ont multiplié par cinq les cas de paludisme dans le pays.

De plus, selon le docteur  Daniel Ngamije, directeur du programme mondial de lutte contre le paludisme, Le changement climatique constitue l'une des plus grandes menaces pour la santé humaine. Les maladies telles que le paludisme sont en effet sensibles aux changements de température, d'humidité et de précipitations. Avec l'augmentation des températures sur la planète, certains environnements deviendront plus favorables à la reproduction et à la survie des moustiques

Repenser l’utilisation des ressources pour la prévention

L'Organisation mondiale de la santé met l'accent sur l'importance de repenser l'utilisation des ressources de manière stratégique afin d'atteindre un impact optimal, plutôt que de recourir à une stratégie ancienne qui impliquait l'intervention de tous les outils de prévention de la même manière et partout sans distinction.

Elle soutient également la nécessité de faciliter l'introduction des nouveaux moyens de lutte contre le paludisme dès qu'ils sont accessibles.

Nouveau vaccin RTS,S, : une lueur d’espoir ?

Si l'OMS estime que la résistance partielle à l'artémisinine, utilisée pour traiter le paludisme, "est une préoccupation croissante", elle a de grands espoirs sur le déploiement à grande échelle en Afrique du RTS,S, le premier vaccin antipaludique au monde, après un projet pilote réussi.

Ce vaccin fait couler beaucoup d'encre sur le continent, notamment au sein des panafricanistes, qui y voient une tentative des occidentaux, pour réduire à sa plus simple expression la population africaine.

En octobre, l'organisation a également approuvé un deuxième vaccin, le R21.