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Nawaz Sharif de retour au Pakistan après quatre ans d'exil

Nawaz Sharif de retour au Pakistan après quatre ans d'exil

L'ancien Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, est de retour dans son pays après presque quatre ans d'exil à Londres. Il est arrivé à Islamabad ce samedi 21 octobre, dans l'espoir de participer aux élections législatives prévues en 2023.

Nawaz Sharif avait été destitué de son poste de Premier ministre en 2017, après avoir été accusé de corruption. En 2018, il avait été condamné à une peine de prison de dix ans, avant d'être libéré sous caution pour raisons médicales et de partir se faire soigner à l'étranger.

 Un retour sous haute surveillance

Le retour de Nawaz Sharif au Pakistan s'est déroulé sous haute surveillance, avec un important déploiement des forces de sécurité dans la capitale Islamabad. Un tribunal pakistanais lui a accordé jeudi la liberté sous caution, lui garantissant de ne pas être arrêté à son retour dans son pays.

 Son retour s'inscrit dans un contexte politique tendu au Pakistan, marqué par des tensions entre le gouvernement et l'opposition. Les partis d'opposition accusent le Premier ministre Imran Khan d'avoir remporté les élections de 2018 grâce à des fraudes électorales.

Il pourrait donc avoir des répercussions importantes sur la scène politique pakistanaise, en particulier si l'ancien Premier ministre décide de se présenter aux élections législatives prévues en 2023.

 Des enjeux politiques importants

Nawaz Sharif est à la tête du Parti musulman du Pakistan (PML-N), l'un des principaux partis d'opposition du pays. Son retour pourrait donc renforcer l'opposition et affaiblir le gouvernement en place.

Cependant, la situation reste incertaine, car Nawaz Sharif est toujours sous le coup de plusieurs accusations de corruption. Il a été condamné par contumace dans plusieurs affaires et risque une nouvelle peine de prison s'il est reconnu coupable.

Dans ce contexte, le retour de Nawaz Sharif suscite des réactions mitigées au Pakistan. Si certains saluent le retour de l'ancien Premier ministre comme un signe de démocratie et de liberté, d'autres craignent que cela ne conduise à une nouvelle instabilité politique dans le pays.