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Le chef de l'agence anticorruption indonésienne suspecté de corruption

Le chef de l'agence anticorruption indonésienne suspecté de corruption

Le chef de l'agence anticorruption indonésienne (KPK), Firli Bahuri, est soupçonné d'avoir extorqué de l'argent auprès de l'ancien ministre de l'Agriculture, arrêté également le mois dernier dans une affaire de corruption. Cette annonce a été faite par la police ce jeudi 23 novembre, et constitue un nouveau revers pour l'agence, qui est également une institution gouvernementale.

## Les raisons de l'acte du chef de l'agence anticorruption

Les raisons qui ont poussé Firli Bahuri à extorquer de l'argent auprès de l'ancien ministre de l'Agriculture restent pour l'instant inconnues. Cependant, certains observateurs estiment que cette affaire met en lumière les pressions auxquelles sont soumis les membres de l'agence anticorruption indonésienne.

En effet, depuis sa création en 2002, la KPK a mené de nombreuses enquêtes sur des affaires de corruption impliquant des personnalités politiques et des hauts fonctionnaires. Cette lutte contre la corruption a valu à l'agence des ennemis puissants au sein même du gouvernement indonésien, qui ont cherché à affaiblir son action.

De plus, certains membres de la KPK ont été victimes d'intimidation et de harcèlement, voire même d'agressions physiques. En 2019, un membre de l'agence a été gravement blessé lors d'une attaque à l'acide, qui a suscité une forte émotion dans le pays.

## Un nouveau revers pour l'agence anticorruption

Cette affaire constitue un nouveau revers pour l'agence anticorruption indonésienne, qui avait déjà connu des difficultés ces dernières années. En 2019, le Parlement indonésien avait adopté une loi controversée qui limitait les pouvoirs de la KPK et renforçait le contrôle du gouvernement sur ses activités.

Cette loi avait suscité un large mouvement de contestation dans le pays, qui considérait qu'elle portait atteinte à l'indépendance de l'agence et à sa capacité à lutter efficacement contre la corruption. Malgré les protestations, la loi avait été adoptée et était entrée en vigueur en octobre 2019.

Aujourd'hui, cette nouvelle affaire risque de fragiliser encore davantage la position de la KPK et de remettre en cause son action dans la lutte contre la corruption en Indonésie.