La nouvelle réglementation sur le passage des frontières entre le Pakistan et l’Afghanistan inquiète

La nouvelle réglementation sur le passage des frontières entre le Pakistan et l’Afghanistan inquiète

Des milliers de manifestants se sont rassemblés jeudi dans la ville pakistanaise de Chaman, à la frontière sud-ouest avec l’Afghanistan, pour manifester contre une nouvelle loi restreignant le transit entre les deux pays.

Ce rassemblement marquait la sixième journée consécutive de protestation dans la région pour exiger que le gouvernement annule la mesure, qui doit être mise en œuvre à partir du 1er novembre au poste frontière.

Les protestations découlent de la proposition du gouvernement pakistanais visant à accroître la sécurité dans le pays en empêchant l’entrée de personnes et de matériels prétendument impliqués dans des activités terroristes.

La nouvelle loi a été présentée en réponse aux attaques menées plus tôt cette année dans les provinces du Khyber Pakhtunkhwa, au nord-ouest, et du Baloutchistan, au sud-ouest. Selon la nouvelle loi, seuls les résidents des provinces afghanes de Chaman et de Kandahar pourront traverser la frontière sur présentation d’une preuve de résidence. Le reste des citoyens des deux pays devra présenter un passeport et un visa.

Les manifestants affirment que cette mesure pourrait nuire aux activités ordinaires des habitants de la région, puisque des milliers de Pakistanais se rendent régulièrement sur les marchés de la ville afghane de Spin Boldak, ainsi qu’au développement économique des régions.

Le Pakistan et l’Afghanistan partagent une frontière de 2 600 kilomètres et Chaman est l’un des principaux points de passage entre les deux pays.