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Europe / Guerre en Ukraine : l’attaque du croiseur russe en Mer par les ukrainiens vers la guerre totale ?

Europe / Guerre en Ukraine : l’attaque du croiseur russe en Mer par les ukrainiens vers la guerre totale ?

Le croiseur russe Moskva, a coulé jeudi après avoir été touché par un missile ukrainien selon Kiev, pour Moscou suite à un incendie accidentel ce gros revers que subit la Russie dans son offensive contre l’Ukraine, faits craindre une escalade du conflit.


Jeudi noir pour l’armée russe. Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 avril, Le Moskva, vaisseau amiral russe en mer Noire a été endommagé. Deux thèses s’affrontent depuis la survenue cet accident. Côté ukrainien, on parle des tirs de missiles ukrainiens, qui auraient touché le navire militaire russe. Les russes parlent en revange, d'un incendie accidentel. C’est à coup sûr la plus grosse perte matérielle des forces russes depuis le début de la guerre en Ukraine.

Jeudi 14 avril au soir, le Moskva, navire amiral de la flotte russe, a finalement coulé, a annoncé le ministère russe de la Défense selon l’agence TASS. "Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie, suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé", a indiqué le ministère.

Remuant le couteau dans la plaie russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a fait référence dans une vidéo aux Ukrainiens comme « ceux qui ont montré que les navires russes ne peuvent qu'aller au fond ».

« Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l'armée russe »

Retranché avec son administration dans le centre de la capitale Le président Zelensky, a toujours demandé avec insistance aux occidentaux des livraisons d'armements lourds qui font défaut pour faire face à la puissance de feu des Russes.

S’exprimant jeudi dans un entretien avec la chaîne de télévision allemande ARD, le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba, a rappelé que « La Russie a amené des milliers de chars, de pièces d'artillerie et de toutes sortes d'armes lourdes dans la région, espérant tout simplement écraser notre armée », a indiqué l’homme politique.

Le président américain Joe Biden, qui hésitait depuis, a finalement promis une nouvelle aide militaire composée des blindés et des canons de longue portée. Ce nouvel apport américain à l’Ukraine est évalué à plus de 800 millions de dollars.

Le porte-parole du ministère russe de la défense Igor Konachenkov, a prévenu les ukrainiens en ces termes « Nous voyons des tentatives de sabotage et de frappes des forces ukrainiennes sur des cibles sur le territoire de la Fédération de Russie », a-t-il dit.
Il a ensuite poursuivi, « Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l'armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kiev, ce que l'armée russe s'est retenue de faire jusqu'à présent », a-t-il mis en garde l’homme politique.

Un peu plus tôt avant l'annonce de l'incendie sur le navire, la Russie, dont l'offensive massive annoncée dans le Donbass, n'a toujours pas commencé et qui peine à prendre le contrôle total de Marioupol, un port stratégique, a menacé de frapper des "centres de prise de décision" à Kiev.

<<La bataille sur le front de la communication>>

Marioupol est au centre de toutes les attentions. C’est dans cette ville initialement peuplée d'un demi-million d'habitants, assiégée et pilonnée depuis plus d'un mois par l'armée russe, que les deux protagonistes, se livrent une lutte communicationnelle acharnée. C’est aussi dans la même cité, qu’on pourrait enregistrer dans l'immédiat le plus lourd bilan humain de cette guerre.

Le gouverneur de la région a estimé de 20 à 22.000, le nombre de morts. Les témoignages parlent d'une situation catastrophique et de corps jonchant les rues. Le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko, a ainsi démenti jeudi la prise par les forces russes de sa zone portuaire, annoncée la veille par le ministère russe de la Défense. « Les Russes déploient de nouvelles forces, mais nous tenons notre ligne et Marioupol reste une ville ukrainienne, ce qui rend la Russie furieuse », a-t-il lancé.

Les journalistes de l'AFP, embarqués avec les forces russes, témoignent avoir vu mercredi, des ruines calcinées de cette cité que les autorités ukrainiennes disent "détruite à 90%".

L'Ukraine a annoncé jeudi une reprise des évacuations de civils via neuf couloirs humanitaires, notamment à partir de Marioupol.

La conquête de cette ville permettrait aux Russes de consolider leurs gains territoriaux en reliant la région du Donbass, en partie contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014, à la Crimée annexée la même année.

Jean Baptiste Bodo