Phnom Penh plongée dans le noir par la pollution : alerte sur la qualité de l'air en Asie du Sud-Est

Phnom Penh plongée dans le noir par la pollution : alerte sur la qualité de l'air en Asie du Sud-Est

La capitale cambodgienne, Phnom Penh, s'est retrouvée plongée dans une obscurité inquiétante ce dimanche 2 février 2025, en raison d'une pollution atmosphérique extrême. Des images saisissantes montrent la ville enveloppée d'un épais brouillard de pollution, réduisant considérablement la visibilité et posant de sérieux risques pour la santé des habitants.

Cette situation alarmante n'est pas unique à Phnom Penh. De nombreuses villes d'Asie du Sud-Est sont touchées par une détérioration significative de la qualité de l'air à cette période de l'année, mettant en lumière les défis environnementaux auxquels la région est confrontée.

Les autorités cambodgiennes ont émis une alerte sanitaire, recommandant aux résidents de limiter leurs déplacements et de porter des masques de protection lorsqu'ils sortent. Les écoles ont été fermées et de nombreuses entreprises ont encouragé leurs employés à travailler depuis chez eux pour minimiser l'exposition à la pollution.

Les experts environnementaux attribuent cette crise de pollution à une combinaison de facteurs. Les émissions industrielles, la combustion de combustibles fossiles pour la production d'électricité, et les pratiques agricoles de brûlis dans les régions environnantes sont pointées du doigt. De plus, les conditions météorologiques actuelles, caractérisées par un air stagnant et un manque de vent, empêchent la dispersion des polluants.

Cette situation met en évidence les conséquences du développement économique rapide de la région, souvent réalisé au détriment de l'environnement. Les gouvernements d'Asie du Sud-Est sont de plus en plus pressés d'agir pour améliorer la qualité de l'air et protéger la santé de leurs citoyens.

Omondo image

 

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a exprimé sa préoccupation face à cette crise, soulignant les risques sanitaires graves associés à une exposition prolongée à des niveaux élevés de pollution atmosphérique. Ces risques incluent des maladies respiratoires, des problèmes cardiovasculaires et même des cancers.

La situation à Phnom Penh a également attiré l'attention de la communauté internationale sur les défis environnementaux auxquels l'Asie du Sud-Est est confrontée. Des organisations environnementales appellent à une action coordonnée au niveau régional pour lutter contre la pollution atmosphérique transfrontalière.

Certains pays de la région ont commencé à prendre des mesures. La Thaïlande, par exemple, a récemment annoncé des plans pour réduire progressivement l'utilisation du charbon dans la production d'électricité et promouvoir les énergies renouvelables. Le Vietnam a également renforcé ses réglementations sur les émissions industrielles

.Cependant, les experts soulignent que des efforts plus importants et coordonnés sont nécessaires pour s'attaquer efficacement à ce problème. Ils appellent à une coopération régionale accrue, à des investissements dans les technologies propres et à une sensibilisation du public aux enjeux environnementaux.

La crise actuelle à Phnom Penh pourrait servir de catalyseur pour une action plus décisive en matière de protection de l'environnement en Asie du Sud-Est. Elle met en lumière l'urgence de trouver un équilibre entre le développement économique et la préservation de l'environnement, un défi auquel de nombreux pays en développement sont confrontés dans le monde entier.