Médecins Sans Frontières (MSF) s'est dit inquiet mardi après la récente annonce selon laquelle le stock mondial de vaccins contre le choléra serait épuisé. Et pourtant au moins 16 pays dont la plupart en Afrique sont touchés par des épidémies de choléra.
D'après la coordinatrice médicale internationale de Médecins Sans Frontières Daniela Garone, les équipes de médecins sans frontières font face à un nombre grandissant d'épidémies de choléra notamment au Soudan, en Zambie, au Zimbabwe et en Éthiopie . L'année dernière, plus de 240 000 cas ont été enregistrés sur le continent africain, et au moins 4 000 décès ont été notifiés.
MSF demande un cessez-le-feu pour l'organisation de l'aide humanitaire
L'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a lancé un appel urgent mardi en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Selon MSF, un cessez-le-feu est une condition essentielle pour organiser efficacement la réponse humanitaire dans cette région déchirée par les violences. La situation actuelle entrave considérablement l'accès aux soins médicaux et met en péril la vie de milliers de Palestiniens.
Une situation alarmante pour la population de Gaza*
Depuis le 7 octobre, plus de 10 300 personnes ont perdu la vie dans la bande de Gaza, principalement des civils, dont 4 237 enfants, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé du Hamas. Cette escalade des violences a plongé la population dans une situation d'urgence vitale. Les infrastructures médicales sont débordées et les ressources limitées, ce qui rend l'accès aux soins extrêmement difficile.
MSF souligne que l'urgence d'un cessez-le-feu ne peut être ignorée. Il est impératif de mettre fin aux hostilités afin de permettre aux organisations humanitaires d'apporter une assistance médicale vitale aux personnes touchées par le conflit. La vie et le bien-être des civils doivent être placés au-dessus des considérations politiques.
Il est essentiel que la communauté internationale intensifie ses efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza. La situation actuelle est intenable et nécessite une réponse urgente et coordonnée. Les vies des civils innocents sont en jeu, et il est de notre devoir de leur fournir l'aide dont ils ont désespérément besoin.
Selon médecins sans frontières (MSF) qui déplore le manque de protection des civils, six mois après le début du conflit, la guerre au Soudan continue d'infliger "d'indicibles souffrances, mettant des vies en danger, déplaçant des millions de personnes de leur foyer, causant des décès. Les civils soudanais vivent au gré des bombardements, des tirs d'obus et des fusillades d'après médecins sans frontières. Au Soudan, plusieurs Organisations non gouvernementales appellent à une augmentation significative des efforts humanitaires, à la protection du personnel médical, des travailleurs humanitaires et des civils et à la levée des blocages administratifs sur le personnel et les fournitures médicales et humanitaires. Pour rappel, plus de 9 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre au Soudan et plus de cinq millions de personnes ont été déplacées . Ce qui a aggravé la crise humanitaire et sanitaire dans le pays.
D'après l'ONG médecins sans frontières, au moins treize enfants meurent chaque jour de malnutrition sévère dans le camp de zamzam dans le nord du Darfour au Soudan suite à la guerre qui a déjà fait près de dix mois.
Selon la responsable des interventions d'urgence au Soudan pour Médecins sans frontières Claire Nicolet, c'est un enfant qui meurt toutes les deux heures dans le camp de Zamzam . Ceux qui souffrent de malnutrition sévère et qui ne sont pas encore décédés courent un risque élevé de mourir dans les trois à six semaines à venir s'ils ne reçoivent pas de traitement.