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Afrique du Sud : Le président Ramaphosa a été reconduit à la tête de l'ANC

L'ANC, parti historique au pouvoir en Afrique du Sud a reconduit le président Cyril Ramaphosa a sa tête, lui ouvrant à la voie à un second  mandat de chef de l'État, a annoncé ce lundi 19 décembre, le congrès national africain. Cyril Ramaphosa, 70 ans a été désigné vainqueur, avec une large avance par les délégués du parti réunis en congrès à Johannesburg: 2476 voix contre 1897 pour son unique concurrent et ex-ministre de la santé, Zweli Mkhize, rapporte l'AFP.

Afrique du Sud : Zweli Mkhize sera face à Cyril Ramaphosa pour la présidence de l'ANC

En Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa connaît déjà son adversaire pour prendre la tête de l'ANC. Le parti au pouvoir se réunira du 16 au 20 décembre pour renouveler sa direction. Cyril Ramaphosa brigue un second mandat et devra affronter son ancien ministre de la Santé Zweli Mkhize qui jusqu'ici est toujours mis en cause dans une affaire de corruption liée à sa gestion du Covid-19. Il est soupçonné d'avoir offert à une entreprise un juteux contrat pour s'occuper de la communication du ministère de la Santé.

Donald Trump accuse le président sud-africain de « génocide blanc », une polémique mondiale entre désinformation et tensions diplomatiques

 

Introduction

Le président des États-Unis, Donald Trump, a une nouvelle fois créé la polémique sur la scène internationale en accusant son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, de laisser faire un « génocide » contre la minorité blanche du pays. Cette déclaration, sans fondement factuel, a provoqué une onde de choc en Afrique du Sud, suscitant des réactions officielles, une vague d’humour sur les réseaux sociaux, et relançant le débat sur la désinformation et la responsabilité des dirigeants dans la propagation de fausses informations. Retour sur une affaire qui illustre les tensions diplomatiques et les enjeux de la communication politique à l’ère numérique.

Les propos de Donald Trump : une accusation explosive

Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, Donald Trump a affirmé que « le gouvernement sud-africain laisse faire un génocide contre la minorité blanche », évoquant les violences dont seraient victimes les fermiers blancs dans le pays. Il a appelé à une enquête internationale et à des sanctions contre Pretoria, accusant Cyril Ramaphosa de « complicité ».

Cette déclaration s’inscrit dans la lignée de plusieurs prises de position controversées de Donald Trump sur les questions raciales et internationales. Elle a immédiatement été relayée par certains médias conservateurs et des groupes d’extrême droite, mais aussi largement critiquée pour son manque de fondement.

La réaction de l’Afrique du Sud : entre indignation et humour

Le gouvernement sud-africain a réagi avec fermeté, dénonçant une « ingérence inacceptable » et une « manipulation grossière des faits ». Cyril Ramaphosa a rappelé que l’Afrique du Sud est un État de droit, engagé dans la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination.

Mais c’est surtout sur les réseaux sociaux que la riposte a été la plus vive… et la plus drôle. De nombreux internautes sud-africains ont tourné en dérision les propos de Donald Trump, lançant des hashtags ironiques et partageant des vidéos humoristiques. « On ne peut pas tuer les Blancs, ils vivent trop loin ! », a plaisanté un humoriste local, illustrant la distance entre la réalité sud-africaine et la perception véhiculée par certains discours américains.

Le fond du dossier : violences, inégalités et fantasmes

La question des violences contre les fermiers blancs en Afrique du Sud est un sujet sensible, instrumentalisé depuis des années par certains groupes pour dénoncer une prétendue « persécution » de la minorité blanche. Si des actes criminels existent, les statistiques officielles montrent que les victimes de violences sont majoritairement issues de la population noire, et que le « génocide blanc » est un mythe largement réfuté par les chercheurs et les ONG.

L’Afrique du Sud reste confrontée à de profondes inégalités héritées de l’apartheid, mais le gouvernement mène des politiques de réconciliation et de redistribution des terres, souvent contestées mais loin de constituer une politique d’extermination.

Les enjeux diplomatiques et la désinformation

Les propos de Donald Trump ont ravivé les tensions diplomatiques entre les États-Unis et l’Afrique du Sud, mais aussi avec d’autres pays africains. Pretoria a convoqué l’ambassadeur américain pour protester contre ces accusations, tandis que l’Union africaine a exprimé son soutien à Cyril Ramaphosa.

Cette affaire met en lumière le danger de la désinformation à l’ère des réseaux sociaux, où une déclaration présidentielle peut avoir un impact mondial en quelques minutes. Les experts rappellent la responsabilité des dirigeants dans la diffusion de faits vérifiés et la nécessité de lutter contre les fake news.

 

La riposte sud-africaine : humour et pédagogie

Face à la polémique, de nombreux Sud-Africains ont choisi l’humour comme arme de défense. Des vidéos parodiques, des mèmes et des sketches ont envahi les réseaux sociaux, ridiculisant la thèse du « génocide blanc » et soulignant l’absurdité de l’accusation.

Parallèlement, des organisations de la société civile ont lancé des campagnes d’information pour rappeler la réalité des chiffres et promouvoir le dialogue entre communautés. Les médias sud-africains ont publié des enquêtes détaillées pour démonter les arguments de Donald Trump et rassurer la population.

Les conséquences pour les relations internationales

Si la polémique a pu renforcer certains courants nationalistes ou identitaires, elle risque surtout d’affaiblir la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale. Plusieurs chancelleries européennes et africaines ont exprimé leur préoccupation face à la montée des discours extrémistes et à la banalisation de la désinformation.

Pour l’Afrique du Sud, l’enjeu est de préserver son image de démocratie multiraciale et de poursuivre ses efforts de réconciliation, malgré les difficultés économiques et sociales.

Conclusion

L’accusation de « génocide blanc » portée par Donald Trump contre Cyril Ramaphosa illustre les dangers de la désinformation et la responsabilité des dirigeants dans la propagation de fausses nouvelles. Si la riposte sud-africaine, mêlant humour et pédagogie, a permis de désamorcer la crise, l’affaire rappelle que la communication politique à l’ère numérique peut avoir des conséquences majeures sur les relations internationales et la cohésion des sociétés. Plus que jamais, la vigilance et l’esprit critique s’imposent face à la circulation des discours extrêmes.

Élections générales en Afrique du Sud : Les grands enjeux

Le 29 mai prochain, les électeurs sud-africains sont appelés aux urnes pour désigner les 400 députés qui formeront le nouveau parlement. Cette élection cruciale pour l'avenir du pays voit s'affronter une cinquantaine de partis politiques, avec comme favoris le Congrès national africain (ANC) au pouvoir et ses principaux challengers de l'opposition.

En tête des sondages mais en perte de vitesse, l'ANC du président sortant Cyril Ramaphosa fait campagne sur son bilan dans la lutte contre la corruption. Face à lui, l'Alliance démocratique (DA) de John Steenhuisen et les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema promettent des réformes en profondeur pour réduire les inégalités criantes qui minent le pays.

L'Afrique du Sud et l'Espagne renforcent leur coopération

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a reçu le premier ministre espagnol Pedro Sanchez le 27 octobre dernier. La visite officielle du chef de l'exécutif espagnol intervient à quelques jours du lancement de la COP27, la conférence annuelle de l'ONU sur le climat. Les deux chefs d'État ont signé plusieurs protocoles d'accord dont un sur l'industrie du futur. L'Espagne souhaite renforcer les liens politiques, commerciaux et économiques avec l'Afrique du Sud. Selon Pedro Sanchez, un montant de près de 2 115 millions d'euros sera mis à la disposition de l'Afrique du Sud au cours des cinq prochaines années dans le but d'accompagner les entreprises espagnoles dans la mise en oeuvre des plans de développement du gouvernement sud-africain.