Décès de Camille Senon, centenaire militante et rescapée du massacre d'Oradour-sur-Glane

La France rend hommage à Camille Senon, décédée récemment à l'âge exceptionnel de 100 ans. Rescapée du massacre d'Oradour-sur-Glane, survenu en juin 1944 où 642 habitants furent tués par les troupes nazies, Camille Senon était aussi une militante féminine et syndicaliste reconnue.

Au moment du massacre, Camille n'avait que 20 ans. Elle a consacré une partie de sa vie à transmettre la mémoire de cet événement tragique afin de lutter contre l'oubli et les dérives de l'histoire. Son engagement politique et social s'est poursuivi jusqu'à sa candidature aux élections municipales de Limoges en 2014, à l'âge de 90 ans, démontrant un dévouement exceptionnel.

Son décès marque la disparition d'un des derniers témoins directs de cette tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Des commémorations sont prévues pour honorer sa mémoire et rappeler l'importance de la vigilance face aux idéologies totalitaires.

Au-delà de la mémoire historique, Camille Senon incarne un symbole de résilience et d'engagement civique, inspirant les nouvelles générations à poursuivre la lutte pour la justice et la paix.

10. Omondo Social : Grève du 2 octobre 2025, mobilisation en forte baisse mais tensions toujours vives

La France a connu une nouvelle journée de mobilisation sociale le 2 octobre 2025 avec un mouvement de grève interprofessionnelle appelé par plusieurs syndicats majeurs dont la CGT. Selon les chiffres officiels, environ 195.000 manifestants ont défilé dans toute la France, un bilan en nette baisse par rapport à la précédente mobilisation du 18 septembre où plus de 500.000 personnes s'étaient manifestées.

Malgré cette baisse, certains secteurs clés sont restés fortement mobilisés, notamment dans les transports, avec des retards et perturbations signalés dans plusieurs régions, sans toutefois provoquer un blocage total. Le ministère des Transports a indiqué que l'impact était « limité », notamment sur les aéroports parisiens où aucune perturbation majeure n'a été recensée.

Le mouvement social porté par des syndicats critiques du projet de budget 2026 vise à peser sur les dernières négociations gouvernementales. Les revendications portent principalement sur l'augmentation du pouvoir d'achat, la hausse des salaires, le maintien des retraites à un niveau décent et une réforme fiscale plus équitable.

Au cœur des débats politiques, le Premier ministre Sébastien Lecornu a reçu les principaux partis représentatifs — Rassemblement national, Parti socialiste, écologistes et communistes — pour tenter d'apaiser les tensions et trouver des pistes de compromis.

Le climat social en France reste tendu. Les syndicats ont autorisé une nouvelle phase de mobilisation, tandis que des protestations étudiantes ont également perturbé plusieurs lycées, notamment à Bordeaux. Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a salué la mobilisation bien que dénonçant un manque de coordination.

Le gouvernement, quant à lui, maintient sa ligne en défendant une continuité dans la politique économique, arguant que des mesures d'allégements fiscaux aux ménages modestes sont envisagées.

Cette troisième grande mobilisation montre que le monde du travail en France reste très mobilisé face aux réformes proposées, creusant un fossé avec un exécutif jugé parfois inflexible. Le pays semble plus que jamais divisé entre demande sociale forte et contraintes budgétaires.