L’Ocean Viking a accosté vers 8h50 ce 11 novembre à Toulon, un peu avant 9 heures. Les 234 migrants, dont 57 enfants, sont désormais pris en charge par l’État français qui a mobilisé 600 personnes. Juridiquement, les migrants n’arrivent pas sur le sol français. Ils sont transférés dans une zone d’attente, c’est-à-dire une zone internationale créée administrativement sur la presqu’île de Giens. Le directeur général des étrangers en France, Éric Jalon, a détaillé le dispositif de prise en charge des passagers du navire humanitaire Ocean Viking : « Nous leur notifions leur placement en zone d’attente dans laquelle ils peuvent rester jusqu’à 20 jours, voire 26 jours s’ils demandent l’asile entre le 14e et le 20e jour ».

Ce dimanche 28 août, le bateau humanitaire de SOS Méditerranée, qui a effectué dix opérations de secourisme depuis mercredi, attendait l'attribution d' "port sûr" pour débarquer les 466 migrants de 19 nationalités secourus.

Les migrants secourus par l'Ocean Viking ont définitivement été hébergés en France après un bras de fer avec l'Italie. Le refus de ce pays de laisser accoster le bateau humanitaire aura des effets sur les relations entre les deux pays, a annoncé Paris, qui a renforcé ses surveillances aux frontières. Giorgia Meloni, la patronne du gouvernement italien, s'est dite surprise par la réaction française qu'elle a qualifiée d'incompréhensible et injustifiée, expliquant par ailleurs que son pays a accueilli cette année près de 90 000 migrants.