Haïti : Le gang des "400 mawozo" demande une rançon de 17 millions de dollars pour libérer les missionnaires

Haïti : Le gang des "400 mawozo" demande une rançon de 17 millions de dollars pour libérer les missionnaires

Les ravisseurs des 17 missionnaires américains enlevés le 16 octobre dernier réclament une rançon de 17 millions de dollars. Les autorités américaines ont assuré qu'elles ne ménageraient aucun effort pour libérer leurs ressortissants.

Le gang des "400 mawozo" qui a enlevé samedi 17 Américains, dont cinq enfants, dans l'est de la capitale haïtienne réclame une rançon de 17 millions de dollars, soit un million de dollars par otage, selon des informations recueillies par l'AFP.

Selon l'organisation Christian Aid ministries, le groupe kidnappé comprend cinq hommes, sept femmes et cinq enfants. Basée dans l'État de l'Ohio, l'institution religieuse a précisé dans son communiqué que ces personnes revenaient d'une visite dans un orphelinat lorsqu'elles ont été enlevées.

Le ministre haïtien de la Justice Liszt Quitel a certifié la responsabilité du gang des "400 mawozo" et a déclaré au Washington Post que les ravisseurs exigeaient généralement de fortes sommes d'argent, qui étaient réduites lors des négociations, précisant que son équipe n'y prenait pas part.

Les États-Unis ont assuré qu'ils feraient "tout leur possible" pour libérer les missionnaires. "Nous sommes implacablement concentrés sur cette question", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en visite en Équateur. "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour aider à résoudre la situation", a-t-il ajouté, précisant qu'une équipe du FBI travaillait sur cette affaire.

Le gouvernement américain déconseille à ses citoyens de se rendre en Équateur en raison des enlèvements, soulignant que "les victimes incluent régulièrement des citoyens américains."

Pour rappel, en avril, dix personnes, dont deux ecclésiastiques français, ont été retenues pendant 20 jours par le gang des "400 mawozo" dans la même région, située entre la capitale Port-au-Prince et la frontière avec la République dominicaine.

Jean Baptiste Bodo