Afrique du Sud : Le procès de l'ex-policière tueuse à gages agite l'opinion publique

Afrique du Sud : Le procès de l'ex-policière tueuse à gages agite l'opinion publique

Nomia Ndlovu est accusée d'avoir tué cinq membres de sa famille en plus de son fiancé afin de toucher une assurance-vie. L'ex-policière nie tout en bloc et son attitude devant la barre enthousiasme les Sud-Africains.

L'attitude et le sang-froid de Nomia Ndlovu à la reprise de son procès, lundi 27 septembre, en ont surpris plus d'un en Afrique du Sud. En effet, l'AFP décrit l'ancienne policière en robe vert vif et châle autour des épaules, portant des chignons asymétriques, grimaçant, fronçant le nez devant les questions, fronçant les sourcils de manière provocante ou prenant des poses incongrues, levant deux doigts pour former un V de victoire à l'ouverture des audiences, ajoute au malaise. Et son sang-froid face à de terribles accusations est à couper le souffle. Sa posture souple, un peu trop détendue, semble narguer la cour.

Elle est accusée d'avoir assassiné cinq membres de sa famille en plus de son petit ami afin de toucher une assurance-vie : une affaire digne d'un film d'horreur fascine les Sud-Africains depuis plusieurs semaines. Elle aurait tué tour à tour la cousine, la sœur, le petit ami, la nièce, le neveu et un autre proche entre 2012 et 2017, elle a tué ses victimes en les étranglant, en les matraquant ou en leur tirant dessus. L'accusée nie tout en bloc.

D'autres tueurs impliqués

La tueuse en série présumée aurait personnellement pris la vie de sa sœur Audrey en mettant du poison dans son thé et en l'étranglant ensuite. Elle avait prévu de mettre le feu à la maison d'une autre de ses sœurs, mère de 5 enfants dont un nourrisson, en 2018 avec la complicité d'un tueur à gages. Malheureusement au moment de l'acte, la complice présumée craque et appelle la police rapporte l'AFP.

Mais avant elle avait bien planifié le crime et expliqué à son allié présumé dans le crime. Ce dernier devait les assommer d'abord de somnifères, puis leur remplir la bouche de chaussettes pour étouffer les cris.

Jean Baptiste Bodo