Accord Huawei-Etats-unis : Un échange de prisonniers pour mettre fin aux tensions diplomatiques

Accord Huawei-Etats-unis : Un échange de prisonniers pour mettre fin aux tensions diplomatiques

La libération de la fille du fondateur de Huawei, Meng whanzou, suivi de celle de deux détenus canadiens en Chine  augure d’une fin de la saga judiciaire entre pékin, Washington, et Ottawa.

Assignée à résidence depuis décembre 2018 au Canada, Meng Wanzhou a été libérée le 24 septembre, en échange de la libération des canadiens Michael Kovrig, diplomate et Michael Spavor, homme d’affaires. Les deux hommes étaient accusés d’espionnage et détenus par pékin. Une détention  qualifiée « d’arbitraire » par Antony Blake, le secrétaire d’Etat américain qui a salué la décision de la Chine de les relâcher.

Les faits

La justice américaine accusait Meng Wanzhou, la numéro 2 du géant chinois des télécoms ,d’avoir menti à un cadre de la banque HSBC lors d’une rencontre à Hong Kong en 2013, à propos des liens entre le groupe chinois et une filiale nommée Skycom qui vendait des équipements à l’Iran, exposant l’établissement à des sanctions américaines.

L’affaire a débouché sur des tensions économiques entre la Chine, les Etats-Unis et le Canada.

Les enjeux

 Avec cet accord d’échange de détenus, l’on pointe vers une sortie de crise entre les trois pays. La justice américaine affirme que Meng Wanzhou a reconnu « avoir fait de fausses déclarations et dissimulée les activités de Huawei en Irak ». Cette dernière continue de nier en bloc ces accusations.

Pour le gouvernement chinois, les américains essaieraient depuis le jour de l’arrestation de la fille du grand patron de Huawei , d’affaiblir l’entreprise leader mondial des réseaux 5G et des équipements. Huawei est un grand concurrent des entreprises américaines œuvrant dans le secteur.

Les liens entre le Canada et la Chine "mettront du temps à se rétablir" d’après l’ambassadeur canadien en Chine, Guy Saint-Jacques. Pour le diplomate canadien, la résolution pacifique de ce différend est  « une épine en moins » dans les rapports entre les deux pays.

Selon washington « l’accord s’il n’est pas rompu d’ici Décembre 2022 va permettre la fin des poursuites contre Meng Whanzu », qui a été accueillie à son arrivée  en Chine avec les honneurs. La n°2 de Huawei a remercié son pays et le peuple chinois pour « leur soutien et leur amour ».

Nadine EDIA