RD CONGO : Menace sérieuse sur le lac Kivu

RD CONGO : Menace sérieuse sur le lac Kivu

Ce danger fait suite aux déchets ménagers, aux emballages plastiques et des immondices de toutes sortes déversées dans les eaux du lac. Une action qui n’est pas sans risques sur l’écosystème.

Considéré comme un eldorado pour la quantité du méthane qu’il abrite, le lac Kivu a une superficie totale de 2700 km2, une profondeur de 475m. il est situé en république démocratique du Congo plus précisément à l’Est. Il est l’une des limites naturelles entre ce pays, la RD Congo et le Rwanda. Sur les cotes rwandaise et Congolaise vivent environ 2 millions de personnes, reparties principalement dans les agglomérations comme Goma et Bukavu.

Bien plus, le lac constitue une réserve d’eau importante pour les populations riveraines. Seulement depuis quelques années cette étendue d’eau présente un visage peu reluisant. Une poubelle à ciel ouvert y est créée et entasse des déchets rejetés par les riverains. Bouteilles en plastiques, des sachets, des immondices de toutes sortes sont emportés par les eaux du torrent puis déversés dans le lac. Ce qui constitue une réelle menace de pollution pour l’écosystème. Le lac étant la principale source d’approvisionnement en eau de consommation pour les populations vivant sur les rives, la présence de cette poubelle pourrait entrainer de graves conséquences sur la santé des populations.

Les autorités et les populations se rejettent la responsabilité

Pour certaines autorités cette pollution est liée à l’incivisme des populations qui jettent les déchets dans la rivière et dans le lac. Certaines populations vidangent leurs toilettes dans le lac, ce qui les exposes à plusieurs maladies hydriques entre autres le choléra, la malaria. A cela s’ajoute les activités ménagères qui sont exercées dans le lac notamment le lavage des habits, des actions qui représentent un réel danger pour l’environnement.

Les populations quant incrimine les autorités qui ignorent la situation. Plusieurs correspondances leurs ont été adressées et sont restées lettres mortes. Selon Bizimana Ntaboba habitant de la rive la faute revient à l’Etats. « Que les autorités arrêtent de faire porter les chapeaux à la population. Ce sont elles qui nous vendent des parcelles au bord du lac avec signature de leurs agents sur les documents. Une fois que le problème se manifeste, elles nous accusent d’avoir construit sur des sites impropres à la construction. » lance-t-il.

Des plaintes à prendre au sérieux par l’Etat en vue de mettre sur pied une véritable politique de la gestion des ordures, de restaurer des centrales d’épurations des déchets et des égouts. Mais aussi et surtout la sensibilisation accrue de la population qui croie de jour en jour dans la zone, aideront à faire face aux multiples dangers qui guettent ce lac.

 

Jean Baptiste Bodo