Le budget 2024 du Cameroun arrêté à 6 740,1 milliards FCFA en 2024 (+0,2%)

Le budget 2024 du Cameroun arrêté à 6 740,1 milliards FCFA  en 2024 (+0,2%)

Le 30 novembre, le gouvernement camerounais a présenté au parlement son projet de budget pour l'année 2024. Les ressources et les dépenses du budget sont équilibrées à 6 740,1 milliards FCFA (environ 10,2 milliards d'euros), en hausse de 0,2 % par rapport à 2023.

Le projet de loi, présenté par le Premier ministre Joseph Dion Ngute sous le nom de "budget d'impact", suppose une croissance du PIB de 4,5 % et une inflation de 4 %. Selon le chef du gouvernement, ces estimations étaient basées sur les "contraintes inhérentes à la conjoncture économique aux plan national et international". Yaoundé prévoit une diminution de 32,3 milliards FCFA (-3,8%) des revenus provenant du pétrole en raison d'une baisse des prix à l'échelle mondiale.

Un budget d'impact

Le gouvernement camerounais a pour but de poursuivre l'investissement public en 2024 tout en garantissant la stabilité des finances publiques. Par conséquent, le budget d'investissement représente 31,6 % des dépenses totales, ce qui représente 4,7 % du PIB par rapport à 3,9 % en 2023. Selon le gouvernement, cette marge supplémentaire a été obtenue en rationnant les dépenses de fonctionnement des administrations et en accordant des subventions aux établissements publics.

En ce qui concerne les projets, l'État a l'intention d'asphalter au moins 600 kilomètres de routes d'ici 2024, de construire plus de 500 logements sociaux à Yaoundé et Douala et d'installer une centrale à gaz à Limbe entre autres. Le gouvernement doit maintenir sa marge d'investissement limitée à un service de la dette qui devrait atteindre 1792,2 milliards FCFA, soit 33,5% des revenus internes.

Le budget du 2024 prévoit un déficit budgétaire de 0,4 % du PIB, en comparaison avec 0,8 % en 2023. Soit une estimation de 1 577 milliards de FCFA de besoins de financements qui ne sont pas couverts par les recettes publiques.

Le pays compte solliciter de nouveaux prêts auprès des partenaires de développement, des banques et du marché des capitaux afin de répondre à ce besoin.