L'économie britannique affectée par les grèves à répétition

L'économie britannique affectée par les grèves à répétition

Nonobstant la crise économique, le Royaume-Uni continue de bénéficier du plein emploi, le taux de chômage en décembre s’établit à 3,7%, quasiment stable. Mais environ 850 000 jours de travail ont été « perdus » au mois de décembre 2022, en raison des mobilisations qui se sont multipliées en fin d’année dernière, surtout dans le secteur du rail, de la santé et de la poste.

Sur le deuxième semestre 2022, soit depuis le début de ce mouvement de grève, près de 2,5 millions de jours travaillés ont ainsi été manqués, un record depuis 1989. Et cela se produit alors que l’économie britannique peine à regagner en productivité depuis la pandémie. L’ONS, l’office national des statistiques, met en parallèle de cette perte de jours travaillés la baisse des salaires.

En tenant compte de l’inflation, les revenus ont diminué de 3,7% au dernier trimestre 2022, l’une des plus importantes chutes depuis 20 ans. Les salaires, en particulier dans le public, n’augmentent pas au même rythme que l’inflation, qui dépasse les 10%. L’opposition appelle le gouvernement à céder sur les demandes des grévistes. Pour certains économistes, cela coûterait moins cher que les grèves elles-mêmes. Le pouvoir se concentre sur son objectif de diviser par deux l’inflation cette année.