Réduction de la Dette Égyptienne : Stratégie Financière et Attraction d'Investissements Privés

Réduction de la Dette Égyptienne : Stratégie Financière et Attraction d'Investissements Privés

Le gouvernement égyptien se fixe une vision audacieuse en visant à ramener sa dette extérieure à 75% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2027, par rapport au taux de 95,7% enregistré en juin dernier, révèle une déclaration du ministre des Finances, Mohamed Maait, relayée par Daily News Egypt.

Selon Maait, la persistance des politiques de discipline budgétaire et l'optimisation des recettes générales joueront un rôle crucial dans l'atteinte de cet objectif de réduction du ratio dette/PIB. Il souligne également l'importance accordée à la création d'un environnement propice aux investissements privés locaux et étrangers, mettant en avant les avantages compétitifs de l'Égypte.

Ces déclarations interviennent dans un contexte où la dette extérieure de l'Égypte a connu une augmentation "significative" au cours des dernières années, accentuée par une crise de pénurie de devises due aux pressions inflationnistes mondiales. Selon les données de la Banque centrale d'Égypte (CBE), le stock de la dette extérieure du pays a atteint 164,7 milliards $ en juin 2023, tandis que la livre égyptienne a subi une dépréciation de 64,3% par rapport au dollar américain au cours de l'exercice 2022/2023.

Dans une initiative visant à améliorer les finances publiques et à renforcer l'économie nationale, les autorités égyptiennes ont lancé un processus de cession de participations dans 32 entreprises publiques, couvrant divers secteurs d'activité, sur le marché boursier. En juillet dernier, cette démarche a permis de mobiliser près de 2 milliards $.

Les données de la CBE indiquent que le service de la dette extérieure de l'Égypte était de 25,4 milliards $ au cours de l'exercice 2022/2023, légèrement en deçà des 26,3 milliards $ de l'exercice précédent. Pour l'année 2024, il est projeté à 29,23 milliards $ avant de connaître une régression au cours de la période 2025-2027, selon les prévisions de l'institution bancaire. La réduction de la dette devient ainsi un moteur clé pour alléger le fardeau financier du pays et stimuler sa croissance économique sur le long terme.