La CEDEAO propose des conditions pour alléger les sanctions du Niger

La CEDEAO propose des conditions pour alléger les sanctions du Niger

La communauté économique des États  d'Afrique de l'ouest a annoncé dimanche 10 décembre qu'il était possible qu'elle revoit sa copie des sanctions alors qu'elle avait imposé de lourdes sanctions économiques et financières au Niger après le coup d'État du 26 juillet dernier ayant renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.

La CEDEAO conditionne ainsi un allègement de ses sanctions à une "transition courte" avant un retour des civils au pouvoir. Sans une réponse positive de Niamey, la CEDEAO qui s'est réuni dimanche à Abuja a averti qu'elle maintiendra ses sanctions et pourrait même aussi remettre l'option militaire sur la table.

D'après une déclaration de Omar Alieu Touray président de la commission de la Cedeao, l'autorité a décidé de mettre en place un comité de chefs d'États composé des présidents du Togo, de la Sierra Leone et du Bénin pour dialoguer avec le CNSP et d'autres parties prenantes en vue de convenir d'une courte feuille de route pour la transition, de mettre en place des organes de transition et de faciliter la mise en place d'un mécanisme de suivi et d'évaluation de la transition pour œuvrer au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel.

Toujours selon le président de la commission de la CEDEAO, l'autorité va aussi progressivement alléger les sanctions imposées au Niger. Si le CNSP ne se conforme pas aux résultats de l'engagement avec le comité, la CEDEAO maintiendra toutes les sanctions y compris l'utilisation de la force et demandera à l'union africaine et à toutes les autres parties d'appliquer les hypothèses cibles aux membres du CNSP et à leurs associés.