Politique

Les Républicains ont trois profils bien différents pour redresser le parti

Les Républicains ont trois profils bien différents pour redresser le parti

Les 91 mille militants LR à jour de cotisation sont appelés à voter, par voix électronique, à partir de ce samedi soir pour élire leur nouveau président. Qui pour succéder à Christian Jacob (après quelques mois d'intérim d'Annie Genevard) ? Trois candidats s'affrontent : deux députés (Éric Ciotti et Aurélien Pradié) et le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.

Portrait croisé de trois hommes aux profils très différents. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, âgé de 57 ans, a longtemps été considéré comme le porte-flingue de la droite française. Très ferme sur les questions d'immigration et de sécurité, il désire particulièrement rétablir le droit du sang et abolir le droit du sol.  Il est présenté par ses adversaires comme le candidat de la division.

Son élection provoquerait même « l'implosion du parti », affirment ses détracteurs. L'élu azuréen est arrivé en tête du premier tour de la primaire de la droite l'année dernière et a été le premier à se déclarer candidat pour cette nouvelle élection interne. Dès l'annonce de sa candidature, il s'est démarqué de ses opportunité en indiquant qu'il souhaitait que Laurent Wauquiez porte les couleurs de la droite pour la prochaine présidentielle.

Le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes quant à lui, a depuis rendu la pareille en le soutenant officiellement. Cependant, ce ticket en vue de 2027 apparait précoce pour plusieurs militants. Éric Ciotti n'a jamais tenté de dissimuler sa proximité avec Éric Zemmour, mais il a surpris durant cette campagne par sa modération sur certains sujets. Très vite, lors de la polémique autour du député RN Grégoire de Fournas, il faisait partie de ceux qui ont dénoncé des propos racistes quand Bruno Retailleau particulièrement refusait de condamner l'élu d'extrême droite. Des figures politiques qui montrent que le duel sera rude.