Politique

En implosant, l’alliance de l’opposition fait un «cadeau» à Erdogan

En implosant, l’alliance de l’opposition fait un «cadeau» à Erdogan

L’alliance de l’opposition turque, qui réunit six partis, a implosé hier vendredi à dix semaines de la présidentielle. Elle ne s’est pas entendue sur le choix d’un candidat commun pour affronter Recep Tayyip Erdogan à la présidentielle. Le chef de l’État turc, au pouvoir depuis vingt ans et candidat à sa propre succession, a indiqué mercredi maintenir les élections présidentielle et législatives à la date prévue, malgré le séisme dévastateur du 6 février qui a fait plus de 45’000 morts. Le Bon Parti (nationaliste), la deuxième plus importante formation de l’alliance de l’opposition, a refusé de se ranger derrière la candidature de Kemal Kiliçdaroglu, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), le principal parti d’opposition. L’investiture de monsieur Kiliçdaroglu doit être officialisée lundi. Dans une allocution télévisée, la fondatrice et présidente du Bon Parti, Meral Aksener, a regretté le choix de Kiliçdaroglu, estimant qu’il résultait de «petits calculs» contraires à l’intérêt général des Turcs. Elle a invité les populaires maires d’Istanbul et d’Ankara, Ekrem Imamoglu et Mansur Yavas, tous deux membres du CHP, à se présenter. «Notre nation vous aime, notre nation vous réclame», a-t-elle lancé à l’issue d’une réunion avec les cadres de son parti. Tout en soutenant «son président» Kemal Kiliçdaroglu, Yavas s’était dit prêt mardi à remplir son «devoir» si l’alliance le lui demandait.