Politique

Angola : Plus de 14 millions d'électeurs aux urnes pour des élections générales

 Angola : Plus de 14 millions d'électeurs aux urnes pour des élections générales

Ce mercredi 24 août, est jour d'élections générales en Angola. De ce fait, plus de 14 millions d'Angolais vont aux urnes, pour élire démocratiquement 220 députés et choisir leur nouveau président. Ce vote s'annonce particulièrement serré et ces élections législatives couplées au présidentielle se déroulent sous l'observation de la mission de la SADC, dans la province de Cuanza. Au pouvoir depuis environ 50 ans, le MPLA est en difficulté. La crise économique et la grogne sociale pourraient coûter au président, João Lourenço sa réélection. En face, l'Unita, le parti d'opposition historique, espère créer la surprise.

Les Angolais sont appelés aux urnes ce mercredi, pour des élections législatives qui décideront du prochain président, dans un scrutin qui s'annonce serré entre souhait au changement et peur de fraudes électorales.

Huit partis politiques sont en lice, avec un duel attendu entre les deux principaux partis : le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 et le plus grand parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita).

L'enjeu est élevé pour le MPLA, dirigé par le président sortant, João Lourenço, élu en 2017 et candidat à un deuxième mandat. Le président du parti ou de la coalition dominant l'Assemblée devient automatiquement président de la République.

Toutefois, plusieurs Angolais se détournent du parti au pouvoir dans un pays en grande difficulté économique. L'Angola, qui compte 33 millions d'habitants, est riche en pétrole mais une grande partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté.

Pour la plupart, le changement peut venir du dirigeant de l'Unita, Adalberto Costa Junior, surnommé "ACJ", qui a revigoré l'opposition depuis son arrivée à la tête du parti en 2019.

Depuis un peu moins d'un an, cet homme de 60 ans, réputé bon orateur, a réussi à réunir beaucoup de partis d'opposition. Il a rassemblé de jeunes électeurs urbains autour de promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté et la corruption.

Pour rappel, il faut noter qu'en vue du bon déroulement de ces élections dans la province de Cuanza,  une mission d'observation de la SADC, descendue sur le terrain, est présidée par le rapporteur adjoint de la commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo, Paul Muhindo Vahumawa et son allié de la Mozambique, Ali Jamal. 

Denise KAVIRA KYALWAHI