Politique

Accord EAC : Les forces régionales déployées pour 6 mois renouvelable en RD Congo

Accord EAC : Les forces régionales déployées pour 6 mois renouvelable en RD Congo

Selon l’accord signé ce 8 septembre, la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est pour la paix sera déployée pour une durée de six mois renouvelable.  Les pays contributeurs de troupes sont : « le Soudan du Sud, le Kenya, l’Ouganda et le Burundi ». Ceux-ci se sont déjà engagés à déployer un certain nombre de niveaux de force.

Ayant approuvé l’adhésion de la République démocratique du Congo au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est, l’organisation sous-régionale a annoncé un plan de sortie de crise de son septième membre.

Il a été annoncé que le général de division « Jeff NYAGAH » du Kenya commandera le bataillon de maintien de la paix à l’Est de la République démocratique du Congo. En tant que commandant de la force, pour lui ce n’est pas une question de nombre. Il s’agit de la capacité que chaque pays va déployer. « Ensemble avec les forces armées de la RDC, ils vont mener des opérations conjointement ».

La paix est considérée comme l’un des principaux moteurs de l’intégration sous-régionale au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est. Au lendemain de son adhésion le 8 avril dernier, l’EAC entend jouer un rôle actif dans le rétablissement de la paix et de la sécurité en République démocratique du Congo.

La Communauté d’Afrique de l’Est invite la RDC à renforcer son intégration au sein de l’espace communautaire de l’Afrique de l’Est. Et le gouvernement congolais doit « payer sa contribution financière en tant que pays membre, nommer un juge à la Cour de justice de l’Afrique de l’Est et élire neuf députés à l’Assemblée législative communautaire d’ici fin 2022 ».

Double mission en RDC pour les troupes ougandaises.

Dans le cadre de l’opération Shujaa, au moins 1700 soldats ougandais ont été déployés en RD Congo. L’opération Shujaa, lancée en novembre 2021, visait à « neutraliser le groupe des Forces démocratiques alliées (ADF), auteurs de massacres de millions de civils en RDC et d’attaques djihadistes sur le territoire du peuple ougandais ».

 

Dix mois après, « ces opérations militaires n’ont pas atteint les résultats annoncés ». Malgré des bombardements massifs au début des opérations, « il ne semble pas que les ADF aient été structurellement affaiblies ». Contrairement aux attentes, « les opérations semblent paradoxalement avoir rendu la frontière moins sûre qu’elle ne l’était auparavant ». Pendant les opérations en cours, les ADF continuent de massacrer des civils innocents dans des villages de toute la région de Beni-Ituri.

Outre les intérêts sécuritaires, le gouvernement ougandais se concentre sur la sécurité de ses investissements pétroliers et l’amélioration des revenus commerciaux vers la RDC. L’Ouganda tient de plus à « sécuriser l’exploitation pétrolière dans le graben Albertine, où des gisements pétrolifères de plus d’un milliard de barils doivent être exploités au plus tard en 2025 », une année avant la fin du mandat du président ougandais Yoweri Museveni.

 « C’est l’un des facteurs majeurs influençant  l’intervention militaire ougandaise » en RDC, dans les deux provinces [Nord-Kivu et Ituri] sous l’État de siège.

Denise KYALWAHI