Société

Sri Lanka : les stations-service du pays n'ont plus d'essence

Sri Lanka :  les stations-service du pays n'ont plus d'essence

Les réserves de carburant au Sri Lanka sont en dessous de leur valeur quotidienne, a prévenu le ministère de l'Énergie, dimanche 3 juillet. Cette annonce a entraîné un arrêt des transports publics dans ce pays qui subit sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948.


Le ministre de l'Énergie, Kanchana Wijesekera, a déclaré que les réserves d'essence du pays s'élevaient, à environ 4 000 tonnes, soit légèrement en dessous du niveau habituel de consommation journalière. La prochaine livraison est attendue entre le 22 et le 23 juillet.

Les files d'attente devant les stations-service s'étendaient sur plusieurs kilomètres à travers la capitale, Colombo, constat fait par un journaliste de l'AFP. La conséquence directe de cette pénurie de carburant, concerne les bus privés, qui représentent les deux tiers de la flotte du pays. Ceux-ci ont réduit leur service, début juillet.

Nous avons fait circuler environ 1 000 bus à travers le pays sur 20 000 a déclaré Gemunu Wijeratne, le président de l'Association des opérateurs de bus privés.  La situation va empirer dans les jours à venir car nous n'avons aucun moyen de nous procurer du diesel.

Délestages quotidiens

Certains bureaux et magasins étaient fermés dimanche 3 juillet. Toutes les institutions gouvernementales « non essentielles », et même les écoles vont fermer jusqu'au 10 juillet. Cette mesure permettra de reduire les déplacements et d'économiser l'énergie. Depuis des mois, la population subit au quotidien des pannes d'électricité, de rationnements des carburants et denrées alimentaires, et d'une inflation galopante.

Incapable de rembourser sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, le pays fait face à une pénurie de devises étrangères ne lui permettant plus d'importer suffisamment de nourriture, de carburants et autres produits essentiels.

 

Suzanne EFFA