Société

La justice anticorruption frappe  encore un africain : Sa nouvelle cible Denis Christel Sassou Nguesso du  Congo ministre Congolais de la coopération

La justice anticorruption frappe  encore un africain : Sa nouvelle cible Denis Christel Sassou Nguesso du  Congo ministre Congolais de la coopération

Est-ce la fin de l'impunité pour les dirigeants africains et leurs familles en France ? Voilà ce qui semble se dessiner au regard de l'enquête menée depuis des années par les juges anticorruption qui sévissent sur la colossale fortune des Sassou.

Qui est Christel Sassou Nguesso et que lui veulent les policiers antiblanchiment français ?

En effet Denis Christel Sassou Nguesso est le fils du président Congolais. Il est aussi, comme bien souvent en Afrique noire, où le pouvoir ne s'autorise aucune limite,  considéré comme le potentiel successeur de son père à la tête  de ce petit état pétrolier d'Afrique Centrale depuis 38 ans. Une région bien connue pour héberger de nombreux autocrates soutenus jadis par les pouvoirs en place en France, au nom du pré carré africain et des relations d'affaires quasi maffieuses ;  souvent faites au détriment du bon sens commun et des intérêts légitimes des populations africaines. 

Denis Christel Sassou Nguesso  est le ministre de la coopération d'un papa président Denis Sassou Nguesso dont une des caractéristiques est de s'accrocher mordicus au pouvoir avec l'aval et le soutien des réseaux autant occultes qu'officiels  à Paris.

 Au regard du dossier en cours qui a été  consulté par notre confrère Mediapart. Il s'avère que Le fils du papa  président aurait détourné,  entre autres biens, la  bagatelle de 19 millions d'euros. Dans l'acte d'accusation, pour détournement d'argent et blanchiment, on peut lire qu'un hôtel particulier situé près de la Mairie de Neiilly sur Seine   ainsi que deux autres villas de grands luxe dans le très coquet XVI arrondissement de Paris,  feraient partie  des biens mal acquis que vient de saisir la justice par une ordonnance de saisie pénale immobilière, signée ce 20 juin 2022. Jusque-là rien de bien anormal, un simple Acte d'enquête pris par le juge d'instruction de ce très redouté pôle financier du tribunal de Paris ;  dans le cadre des mesures conservatoires dans une procédure criminelle. N'empêche.

Nous sommes forcés de constater que ces opérations mains propres  sonnent  comme ces rappels à l'ordre politique,  pour  les seuls africains noirs en France. Que bien souvent  après ces années d'enquête menées par les autorités anti blanchissement et anticorruption, ces biens et ces valeurs  finissent toujours par être confisqués.

Mais nous pouvons aussi remarquer que cette main blanche de la justice française a tendance à ne frapper que les autocratiques noirs africains et leurs turbulentes progénitures.  A l’opposé, la police française peine ou hésite considérablement à enquêter sur les fastes des ombrageux dirigeants du golfe persique qui n'hésitent pas à faire étalage de leur train de vie autrement plus démesuré.

Alors justice politique que ces opérations anti blanchiment menées par la France à l'encontre des africains noirs ? On peut se poser des questions. Existerait il des justiciables plus attaquables que d'autres ? D'autant plus que ces poursuites surviennent après bien d'autres qui auraient frappés des puissantes familles au pouvoir en Afrique noire, allant dObiang Nguema de la Guinée Équatoriale  à Bongo Odimba du Gabon.

Deux poids, deux mesures, cette justice anticorruption ? 

Par cet acte commis par le truchement, pour ne pas dire par le fallacieux  argument,  bien connu, de la liberté de la justice en  France,  l'hexagone aurait-il  décidé de remettre au pas, par cette pression   ses chers amis africains un peu trop indépendants à son goût ?

Nous serions heureux de rencontrer les initiateurs de ces saisines de biens qui ne servent souvent qu'à enrichir encore l'état français. Si ces biens étaient restitués aux populations africaines le symbole n'aurait-il pas plus de force ? Cette rétrocession viendrait parler aux uns et aux autres.

Que dire? On prend aux dictateurs des biens, sans doute,  mal acquis en Afrique pour enrichir le trésor français ? Juste retour aux sources ?

Étrange justice quand même !  Les Bokassa de Centrafrique  peuvent en témoigner.

Narcisse Bama

Omondo Paris