Chine : polémique sur l'utilisation du code QR à d'autres fins

Chine : polémique sur l'utilisation du code QR à d'autres fins

C'est une décision qui a provoqué la colère de certains médias d’État en Chine cette semaine. Le détournement des codes QR à des fins autres que sanitaires, en l’occurrence pour empêcher aux petits épargnants le retrait de leur argent.


Au départ, les difficultés financières sont dans quatre banques du Henan. Des petits épargnants qui habitent dans les provinces limitrophes ont pour la plupart été confinés chez eux durant de longues semaines, quand soudain ils apprennent qu’un actionnaire de l’une de ses banques est en fuite.

Ils prennent la décision d'aller à Zhengzhou pour retirer leurs avoirs, sauf qu’à la descente du bus, en arrivant à la gare ou à l’aéroport : code rouge ! Sur leur smartphone, leur code QR santé a changé de couleur : le rouge est généralement attribué aux porteurs du virus ou au contact étroit, alors qu’ils avaient fait avant de partir un test PCR. Celui-ci, négatif, permet de voyager en Chine. Ils ont été bloqué.

C'est pas la première fois que la ville se fait prendre. L’année dernière, elle avait commandé un système de surveillance des déplacements des journalistes via les téléphones et les caméras à reconnaissances faciales. L’affaire avait alors été censurée, ce qui n’est pas le cas cette fois.

Le code QR santé est un outil sacré du traçage de la pneumonie virale, et quand il bug, ou s’arrête, comme pendant les inondations de Zhengzhou comme ça été le cas l’été dernier, la chaine de traçage des cas contact est rompue.

Cet incident a permis de révéler les difficultés des banques et « une énorme escroquerie de 5,7 milliards d’euros pointée par la rubrique finance du portail Sina », relève le Courrier international. Quant au détournement des codes QR, une enquête interne a été mise sur pied à Zhengzhou pour trouver les responsables qui ont détourné l'utilisation les données sanitaires à des fins politiques.

Suzanne EFFA