Affaire du naufrage d’un sous-marin en 2017 en argentine : L’ex-président argentin Macri accusé d’espionnage

Affaire du naufrage d’un sous-marin en 2017 en argentine : L’ex-président argentin Macri accusé d’espionnage

Le magistrat chargé de l’enquête a annoncé mercredi que L’ex-président argentin Mauricio Macri a été inculpé d’espionnage présumé, lorsqu’il était à la tête de l’Etat.

 Selon l’annonce publiée mercredi 1er décembre par le magistrat chargé de l'enquête, L’ex-président argentin Mauricio Macri a été inculpé d’espionnage présumé de familles des victimes du  « San Juan », lorsqu’il était président de la république. Les faits remontent en 2017. À cette période le naufrage d’un sous-marin avait causé la mort de 44 personnes.

A 62 ans, cette figure de proue de l’opposition de centre droit en Argentine, avait obtenu sa liberté en versant une caution de 100 millions de pesos (près d'un million de dollars), lorsqu’il avait été inculpé d’« actes de renseignement illégaux» d’après les explications contenues dans la décision du juge Martin Bava.

 Celui qui a dirigé l’Argentine entre 2015 et 2019, est accusé d’« avoir rendu possibles des tâches de renseignement illégales, créant les conditions pour que des données sur les personnes puissent être recueillies, stockées et utilisées», ces révélations sont consignées dans un rapport de 174 pages rendu public par le magistrat. Se disant victime d'une persécution politique, l’ancien homme fort de l’Argentine a toujours clamé son innocence. Dans le cadre d'une enquête préliminaire sur les suites de ce naufrage, il avait été auditionné début novembre par le juge Bava.

« Les familles des victimes d’intimidation et mises sur écoutes téléphoniques »

Dans la même enquête, deux anciens chefs du renseignement, Gustavo Arribas et Silvia Majdalani, font l’objet de poursuites judiciaires.

Le Navire « San Juan » avait disparu dans l'Atlantique Sud à environ 400 km des côtes de Patagonie en novembre 2017. Malgré les recherches, il n’a été repéré en 2018 par 900 mètres de fond d’après la marine, le submersible qui datait de 1983 avait été victime d’une implosion liée à des défaillances techniques. En ces temps-là, une intense campagne pour connaître le sort du sous-marin avait été menée par les familles des victimes. Elles révèlent avoir fait l'objet de filatures, d'écoutes téléphoniques, d'intimidations.

Jean Baptiste Bodo