Faits marquants

Justice : Alexandre Benalla écope de trois ans de prison, dont deux avec sursis ferme dans l’affaire des violences du 1er mai

Justice : Alexandre Benalla écope de trois ans de prison, dont deux avec sursis ferme dans l’affaire des violences du 1er mai

Le tribunal a condamné l’ancien chargé de mission de l’Elysée vendredi 05 novembre à 03 ans de prison, dont un an ferme avec bracelet électronique, particulièrement pour ses coups portés à un homme et à une femme à Paris, lors des manifestations du 1er Mai 2018.

Un an et demie de prison avec sursis avait été requis contre Alexandre Benalla. Mais le tribunal est allé au-delà en le condamnant à 3 ans de prison dont un an ferme à effectuée à domicile, sous bracelet électronique, vendredi 05 novembre 2021. Il comparaissait pour « violences en réunion » et « immixtion dans la fonction de policier ».

En prononçant la sentence, la présidente du tribunal Isabelle Prévost-Desprez a déclaré « Vous avez été investi d’un certain pouvoir, réel au regard de vos fonctions, supposé du fait de votre proximité avec le président de la République » elle a ensuite ajouté « Vous avez trahi la confiance qui vous a été faite par cette nomination », cette peine lui a été infligée « au regard de la gravité des multiples faits, des missions que vous exerciez, qui exigeaient de vous rigueur et exemplarité, de votre comportement insupportable au corps social ».

Des peines complémentaires

Agé de 30 ans, l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron a été jugé coupable du port sans autorisation 2017, mais aussi pour l’utilisation après son licenciement, deux passeports diplomatiques lors de onze voyages et réalisé un faux document afin d’obtenir un passeport de service. Bien plus, des peines complémentaires de 500 euros d’amende, une interdiction de toute fonction publique pendant cinq ans et de port d’arme pendant dix ans lui ont également été infligées.

Les Vincent Crase, ancien gendarme réserviste, a été condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis. Les policiers Maxence Creusat et Laurent Simonin se sont eux vus infliger respectivement 5.000 euros d'amende et trois mois de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire, pour avoir transmis des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla.

En dehors de ce procès, Benalla est aussi visé par trois enquêtes préliminaires, dans une affaire de contrat signé avec un oligarque russe, sur la disparition de ses coffres-forts, ainsi que pour des soupçons de faux témoignage.

Son avocate Jacqueline Laffont a annoncé que Alexandre Benalla a l’intention de faire appel de sa condamnation.

Jean Baptiste Bodo