Faits marquants

Argentine : Mauricio Macri auditionné

 Argentine : Mauricio Macri auditionné

L’ancien président a comparu ce jeudi, 28 octobre au tribunal de Dolores pour les accusations d’espionnage par les services secrets des familles des 44 victimes du sous-marin San-Juan.

« Nous sommes sereins. Nous savons ce que nous avons fait et nos bonnes intentions » a déclaré Mauricio Macri ce jeudi lors de son procès. Arrivé au tribunal en fin de matinée, l’ancien président de la République s’est adressé à une centaine de sympathisants venus le soutenir. Il a dénoncé une manœuvre politique pour nuire à sa campagne électorale. Presqu’une heure après son début, l’audience a été suspendue : Pablo Lanusse, l’avocat de M. Macri, a expliqué que le tribunal « ne dispos[ait] pas de l’habilitation à lever le secret sur le renseignement pour que [son client] puisse déposer ». L’audience a été ajournée mais aucune date ultérieure n’a été communiquée. Convoqué pour la troisième fois depuis le début du mois, Mauricio Macri s’en ai pris au juge Bava qu’il accuse « de partialité ». Son avocat l’a déploré car selon lui,« l’animosité et l’ambition du juge de poursuivre M. Macri avant les élections de la mi-novembre étaient claires ».

Génèse d’un dossier houleux

 Disparu en novembre 2017 à 400 kilomètres des côtespatagoniennes dans l’Atlantique Sud, le sous-marin San-Juan avait été localisé un an plus tard à 900 mètres au fond. Le navire avait coulé avec à son bord 44 membres de l’équipage. Les familles des victimes avaient dès alors mené une campagne pour demander l’élucidation autour du drame. Un drame, conséquence de la vétusté de l’engin qui datait de 1983.Les familles affirment avoir fait l’objet de filatures, d’écoutes téléphoniques et d’intimidations à la suite de leurs revendications. « Nous espérons que Macri(…) nous dira la vérité sur les raisons pour lesquelles nous avons été espionnés illégalement », a déclaré à l’Agence France-Presse Luis Tagliapietra, père d’un sous-marinier disparu et avocat plaignant.

Deux anciens chefs du renseignement sont également trainés en justice dans le cadre de cette enquête.

 

Aretha OYOA