Union européenne : la reconnaissance du nucléaire et du gaz dans les investissements au cœur des débats

Union européenne : la reconnaissance du nucléaire et du gaz dans les investissements au cœur des débats

Les 27 États membres de l'Union européenne se sont mis d'accord jeudi pour reconnaître ces deux énergies comme un moyen de lutte contre le changement climatique afin de faciliter les financements.

Avant la fin de l'année, une liste d'énergies dites vertueuses pour le climat et l'environnement doit être établie par la Commission européenne sous forme de proposition. Cette classification pourrait, une fois établie, donner accès à des financements verts et être compétitive par rapport aux autres filières déjà connues.
Une suggestion discutée qui divise au sein de l'organisation bien que la majorité des 27 Etats soient en parfait accord selon un diplomate européen qui était présent au sommet des chefs d'Etat de l'UE à Bruxelles.
À la mi-octobre, la France et d'autres pays de l'UE ont publié un document soutenant l'énergie nucléaire au motif qu'elle ne produirait pas de CO2 et constituerait donc une solution au réchauffement climatique tout en contribuant à rendre l'Europe indépendante sur le plan énergétique. Le texte a été accepté par la plupart des pays frondeurs comme la Roumanie, la Slovaquie, la Bulgarie, la Slovénie, la Pologne, la Hongrie et les Pays-Bas, pour n'en citer que quelques-uns.

L'Allemagne, en revanche, ainsi que le Luxembourg et l'Autriche, avec de nombreuses ONG de leur côté, se sont opposés au projet en raison du stockage à long terme des déchets radioactifs, qui pourrait créer un autre problème, encore plus grave.
Malgré l'opposition au sein de l'UE, il n'en reste pas moins que, selon les spécialistes du domaine, le gaz émet moins de carbone que le charbon et, comme l'énergie nucléaire, il peut être une source stable d'énergie électrique qui peut être utilisée comme une énergie renouvelable telle que le solaire, et le vent en l'absence de soleil et de vent.

Dans un rapport publié fin mars par le chef du service scientifique de la commission, il est expliqué qu'aucune analyse n'apporte à ce jour la preuve scientifique que l'énergie nucléaire nuit à la santé humaine et à l'environnement.
Le financement ou la taxonomie n'a pas encore été déterminé par la commission et sera proposé lors de la prochaine réunion. Un risque de rejet par les députés européens ou la majorité est à envisager.
Nadine EDIA OWONA