Journée mondiale de l'eau : à l'ONU, le monde face aux crises de l'eau

Journée mondiale de l'eau : à l'ONU, le monde face aux crises de l'eau

L'eau s'est la vie, sans elle nous ne pourrions pas vivre. Ainsi, quelque 16 % de la population mondiale mettent jusqu'à 30 minutes pour aller chercher de l'eau potable, 4 % mettent encore davantage. C'est dire si la question n'occupe pas le coeur des échanges internationales. Le sommet mondial sur l'eau douce qui s'est ouvert hier mercredi pour deux jours à New York est la première rencontre intergouvernementale consacrée depuis près de cinquante ans à cette ressource pourtant vitale pour l'humanité, pour l'agriculture, les villes, l'industrie, l'énergie, entre autres. La dernière conférence des Nations unies sur ce sujet majeur remonte à 1977, et jusqu'à présent, elle était l'unique. Entre-temps, la population mondiale a presque doublé, et les problèmes d'accès à l'eau potable et à l'assainissement restent importants. Près d'un quart de la population mondiale n'a toujours pas accès à l'eau potable , des milliards de personnes sont privées de toilettes et 80 % des eaux usées sont rejetées sans traitement dans la nature. Plus de 800.000 personnes meurent encore chaque année de maladies directement attribuées à l'eau insalubre ou à un manque d'hygiène faute d'eau. Face à cet état des lieux il faut dire que des progrès ont été faits, cependant ils restent trop lents. Pour envisager que la planète entière ait accès à l'eau potable et à l'assainissement d'ici à la fin de la décennie, les Nations unies estiment qu'il faut multiplier les investissements par quatre dans les pays en développement. Et par vingt-deux dans les zones les plus vulnérables, a indiqué le conseiller Eau d'Action Contre la Faim, Jean Lapegue.