Affrontements au Soudan : toujours aucun chemin pour l'aide humanitaire malgré la trêve

Affrontements au Soudan : toujours aucun chemin pour l'aide humanitaire malgré la trêve

L'envoi de l'aide humanitaire au Soudan ravagé par la guerre n'est toujours pas possible mercredi, au deuxième jour de la trêve entre militaires et paramilitaires, mais les médiateurs saoudiens et américains continuent à oeuvrer pour mettre en place des couloirs sécurisés. Ainsi, dès les premières minutes de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu après plus de cinq semaines d'un conflit qui a fait un millier de morts et plus d'un million de déplacés et réfugiés, des habitants de Khartoum ont rapporté à l'AFP des tirs d'artillerie et des raids aériens. "Les combats paraissaient moins intenses à Khartoum" hier mercredi, d'après les médiateurs. Mais ils ont dis avoir présenté aux émissaires de l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo "des informations montrant qu'ils avaient violé l'accord" de cessez-le-feu. Cet accord conclu après deux semaines de négociations en Arabie saoudite est censé créer des passages pour les civils pris sous les feux croisés et pour l'aide humanitaire, dont plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont besoin, selon l'ONU. Mais sur le terrain, il est toujours impossible d'accéder aux hôpitaux de Khartoum et du Darfour (ouest), les deux zones les plus touchées par la guerre, rapportent des humanitaires. Pour rappel, mardi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait menacé "ceux qui violent la trêve" de "sanctions", sans jamais préciser lesquelles. Pour le chercheur Alex de Waal, "la priorité des États-Unis est la stabilité, pas les principes". Toutefois, la guerre qui avait débuté en 2003 dans cette région y a fait 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés.