Editorial

La médecine française a besoin de son aggiornamento

La médecine française a besoin de son aggiornamento

Om ne peut plus parler du bon génie de la santé pour tous et gratuite, à la française. L'hôpital va mal et c'est peu de le dire. Qu'il soit public ou privé. C’est une lapalissade. Mais il est aussi juste de dire qu'il a toujours été malade, notre hôpital. Et cela dure. Mais avec les tristes réformes de monsieur Sarkozy, on serait tenté de dire que l'hôpital a reçu son extrême onction pour s'auto immoler et mourir de sa belle mort. Doucement mais surement. Faisons l’état de lieux. 

Le mal être de l’hôpital est patent.

En effet, en associant santé et recherche de profit, les politiques ont mis le feu à la sainte barbe du malade français. Un malade jusque-là choyé, envié même, désormais appelé à coproduire sa santé, à la cofinancer, à se contenter du peu, comme en Roumanie, forcé à aider l'hôpital dans sa production des profits,  les plus colossaux possibles, et donc à être moins humain, plus dure et parfois sans pitié avec les démunis !

Voilà le nouvel hôpital qui sourd des reformes de la ministre de la santé, Mme Roseline Bachelot ; la voix et la serpe de son maitre de Président ! Conséquences : à l'hôpital, la nouvelle cours des miracles, on ne vient plus chercher le meilleur moyen de soigner ou de soulager  les gens, mais les voies idoines pour, soit leur soutirer un maximum d'argent avec un minimum de soins, soit faire faire des économies à l'hôpital en rationnalisant tout : les masques, les gants, la nourriture des malades, les médicaments, les soins, les heures de visites, et surtout le bien être des patients.

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Un grand ménage,  pas une réformette

Il  suffit de voir la démission massive des soignants, des infirmières, qui est le symptôme de cette incurie et de ce mal être qui frappent l'hôpital dans sa mue pour complaire aux gestionnaires zélés du ministère de la santé.

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Que faire, maintenant ; comment y remédier ?

D'abord, reformer et, reformer en profondeur ! Bien sûr, faire l'économie des demies mesures pour un grand ménage ; que dire, un grand lavement, de haut en bas; sans oublier de rappeler aux nouveaux profiteurs, les médecins affairistes, ces équarisseurs, qui font des affaires juteuses sur le dos du système, que l'hôpital est un bien commun et a besoin des gens qui croient encore au bienêtre des malades et de tous ;  avant le bienêtre de leur profits déjà bien gros.

Ensuite respecter les soignants de base qui tiennent, à bout de bras et à leurs risques et périls, l'hôpital. Enfin, leur donner les moyens de bien vivre et de nourrir leur vocation.

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Christian SABBA

Omondo.info