Le procès de Jérôme Mauvais, accusé de complicité dans l'assassinat de sa fille Anaïs, 9 ans, a mis en lumière une tragédie familiale déchirante et a soulevé des questions fondamentales sur la responsabilité parentale, la santé mentale et la violence domestique. Le réquisitoire du ministère public, qui a demandé une peine de vingt ans de réclusion criminelle contre le père, a suscité une vive émotion et a relancé le débat sur les limites de la complicité et la difficulté d'appréhender la complexité des drames familiaux.
Les faits, qui se sont déroulés dans un camping-car où la famille vivait depuis plusieurs mois, sont d'une horreur indicible. Le 4 avril 2022, Anaïs a été tuée par sa mère, qui souffrait de troubles psychologiques sévères, avant de se donner la mort. Jérôme Mauvais, présent sur les lieux au moment du drame, a été accusé de n'avoir pas empêché sa femme de commettre l'irréparable.
L'accusation a souligné que Jérôme Mauvais était au courant de l'état mental de sa femme et de ses idées noires, et qu'il n'avait pas pris les mesures nécessaires pour protéger sa fille. Elle a également mis en avant le fait que Jérôme Mauvais avait une emprise psychologique sur sa femme et qu'il l'avait isolée de sa famille et de ses amis.
La défense, de son côté, a plaidé la fragilité psychologique de Jérôme Mauvais, son amour pour sa fille et son impuissance face à la maladie mentale de sa femme. Elle a souligné qu'il était lui-même une victime de cette tragédie et qu'il ne pouvait être tenu responsable des actes de sa femme.
Le procès a été l'occasion d'entendre les témoignages poignants des proches d'Anaïs, qui ont décrit une fillette joyeuse et attachante, victime d'un drame qui aurait pu être évité. Les experts psychiatres ont également été appelés à la barre pour donner leur avis sur l'état mental des parents et sur leur capacité à discern