Les céréales ukrainiennes abondent sur les marchés européens depuis le début de l’offensive russe, du fait de la levée des droits de douane et des quotas d’importation. La mesure, prise à l’initiative de Bruxelles pour soutenir le secteur agricole ukrainien, a suscité la colère de la Pologne, de la Hongrie, de la Slovaquie et de la Bulgarie, qui ont unilatéralement interdit à la mi-avril l’importation de céréales ukrainiennes pour empêcher la chute des prix. Ainsi, la Commission a conclu en fin avril avec ces quatre États et la Roumanie un accord prévoyant l’instauration jusqu’au 5 juin de « mesures de sauvegarde » interdisant la commercialisation de blé, de maïs, de colza et de tournesol ukrainiens sur leur territoire, à condition qu’ils n’empêchent pas leur transit vers d’autres pays. Toutefois, ces mesures « temporaires et exceptionnelles » ont été prolongées jusqu’à la mi-septembre.