Evènements

Cartels et violence : l’insécurité au Mexique et en Colombie

Cartels et violence : l’insécurité au Mexique et en Colombie

Introduction : L’Amérique latine face à la spirale de la violence en 2025
En 2025, l’Amérique latine demeure l’une des régions les plus touchées par la criminalité organisée et la violence armée. Le Mexique et la Colombie, malgré des stratégies de sécurité renouvelées, restent les épicentres de la lutte contre les cartels de la drogue, les groupes criminels et les réseaux transnationaux. Cette insécurité chronique a des conséquences profondes sur la stabilité politique, le développement économique et le tissu social de ces deux pays clés du continent.

  1. Cartographie des cartels et évolution des groupes criminels

Au Mexique, la fragmentation des grands cartels historiques (Sinaloa, Jalisco Nouvelle Génération, Zetas, etc.) a donné naissance à une multitude de groupes rivaux, souvent plus violents et imprévisibles. Les affrontements pour le contrôle des routes de la drogue, de l’extorsion et du trafic d’êtres humains se multiplient, touchant aussi bien les grandes villes que les zones rurales.
En Colombie, malgré l’accord de paix avec les FARC en 2016, de nombreux groupes dissidents et organisations criminelles (Clan del Golfo, ELN) continuent de prospérer, alimentant la violence dans les régions frontalières et les zones de production de coca.

  1. Impact sur la société et l’État

La violence des cartels se traduit par des taux d’homicides parmi les plus élevés au monde, des milliers de disparitions forcées et une insécurité généralisée. Les journalistes, les défenseurs des droits humains et les responsables politiques sont particulièrement exposés aux menaces et aux assassinats.
Les institutions publiques sont fragilisées par la corruption, l’intimidation et l’infiltration des réseaux criminels, ce qui complique la mise en œuvre des politiques de sécurité et de justice.

  1. Économie, développement et migrations

L’insécurité a un coût économique majeur : baisse des investissements, fuite des capitaux, ralentissement du tourisme et surcoûts pour les entreprises.
Les populations les plus vulnérables sont contraintes à l’exil interne ou international, alimentant les flux migratoires vers les États-Unis et d’autres pays d’Amérique latine.
Les zones rurales, notamment dans les régions de culture de la coca ou du pavot, souffrent d’un sous-développement chronique, aggravé par la mainmise des groupes armés sur l’économie locale.

  1. Réponses nationales et coopération internationale

Au Mexique, les stratégies de militarisation de la sécurité publique, lancées depuis plus d’une décennie, n’ont pas permis de réduire durablement la violence. Les gouvernements successifs tentent de renforcer la coordination entre forces de police, armée et agences de renseignement, mais les résultats restent limités.
En Colombie, la mise en œuvre de l’accord de paix progresse lentement, et la réintégration des ex-combattants reste un défi majeur. La coopération avec les États-Unis et l’Union européenne se concentre sur la lutte antidrogue, la formation des forces de l’ordre et le développement alternatif.

 

  1. Nouveaux défis : technologie, cybercriminalité et environnement

Les cartels investissent dans les nouvelles technologies : cryptomonnaies, réseaux sociaux pour le recrutement, drones pour la surveillance et la livraison de marchandises illicites.
La cybercriminalité explose, avec des attaques contre les infrastructures critiques et les systèmes financiers.
L’impact environnemental des activités criminelles (déforestation, pollution des rivières par les produits chimiques utilisés dans la production de drogue) devient un enjeu de plus en plus préoccupant pour les autorités et la société civile.

  1. Perspectives pour 2025 et au-delà

La lutte contre la criminalité organisée au Mexique et en Colombie nécessite une approche globale, alliant répression, prévention, développement et coopération internationale.
Le renforcement de l’État de droit, la lutte contre la corruption et l’implication des communautés locales seront déterminants pour inverser la spirale de la violence.
À l’échelle régionale, la coopération entre pays d’Amérique latine et avec les partenaires internationaux doit être intensifiée pour faire face à des réseaux criminels de plus en plus transnationaux et sophistiqués.

Conclusion : Un défi structurel pour l’Amérique latine
L’insécurité au Mexique et en Colombie illustre les défis structurels de l’Amérique latine face à la criminalité organisée. La résilience des sociétés civiles, l’innovation dans les politiques publiques et l’engagement international seront les clés pour espérer une amélioration durable de la sécurité et du développement dans la région.