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Ukraine : reprise des combats malgré la trêve annoncée par Poutine – la guerre s’enlise sur toute la ligne de front

Ukraine : reprise des combats malgré la trêve annoncée par Poutine – la guerre s’enlise sur toute la ligne de front

Une trêve annoncée, des bombardements qui reprennent

Le 8 mai 2025, alors que Vladimir Poutine annonçait une trêve de trois jours à l’occasion des commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie, l’armée ukrainienne a signalé une intensification des combats sur l’ensemble de la ligne de front. Selon l’état-major de Kiev, des bombardements et des frappes aériennes russes ont touché la région de Soumy, le Donbass et la périphérie de Kharkiv, en dépit de la promesse de cessez-le-feu. Les autorités ukrainiennes accusent Moscou de poursuivre ses offensives tout en menant une guerre de communication à destination de la communauté internationale.

La stratégie russe : entre communication et pression militaire

L’annonce de la trêve, présentée comme un « geste d’apaisement » par le Kremlin, intervient dans un contexte de pression diplomatique accrue. La Russie, confrontée à des sanctions économiques renforcées et à une résistance ukrainienne tenace, cherche à se présenter comme un acteur responsable, prêt à la négociation. Mais sur le terrain, les faits contredisent le discours officiel : les attaques se poursuivent, les pertes civiles s’alourdissent, et les populations vivent dans la peur permanente.

Les experts militaires estiment que Moscou utilise la trêve comme un écran de fumée pour réorganiser ses troupes, renforcer ses positions et tester la réaction de l’Occident. Les services de renseignement occidentaux confirment une intensification des mouvements de troupes russes et une utilisation accrue de l’artillerie et des drones kamikazes.

L’Ukraine, entre résilience et fatigue

Du côté ukrainien, la lassitude gagne les rangs de la population et des forces armées. Après plus de trois ans de guerre totale, le pays paie un lourd tribut humain, économique et social. Les villes de l’Est et du Sud vivent au rythme des alertes aériennes, des coupures d’électricité et des évacuations. Malgré tout, la résistance demeure forte : l’armée ukrainienne, soutenue par l’aide occidentale, continue de défendre ses positions et de mener des contre-offensives localisées.

Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé la « duplicité » de Moscou et appelé les alliés de l’Ukraine à ne pas relâcher leur soutien. Les livraisons d’armes, de munitions et de systèmes de défense antiaérienne restent cruciales pour la survie du pays. Mais la fatigue s’installe, tant au sein de la population que chez les partenaires internationaux, confrontés à la montée des tensions ailleurs dans le monde.

Les civils, premières victimes du conflit

Sur le terrain, la situation humanitaire reste dramatique. Les bombardements quotidiens font des victimes parmi les civils, détruisent les infrastructures et entravent l’accès à l’eau, à l’électricité et aux soins. Les ONG dénoncent une crise humanitaire majeure, avec des millions de déplacés internes et des réfugiés qui continuent de fuir vers l’Ouest. Les écoles, les hôpitaux et les abris sont régulièrement pris pour cible, en violation du droit international humanitaire.

 

La communauté internationale tente de maintenir un couloir humanitaire, mais les violations répétées des cessez-le-feu rendent l’aide difficile à acheminer. Les Nations unies appellent à une « pause humanitaire effective » et à la protection des populations vulnérables, mais peinent à obtenir des garanties de la part des belligérants.

L’Occident face à ses propres limites

La poursuite des combats en Ukraine met à l’épreuve la solidarité occidentale. Les États-Unis, l’Union européenne et leurs alliés ont multiplié les sanctions contre la Russie et augmenté leur aide militaire à Kiev, mais les divisions internes commencent à apparaître. Certains pays plaident pour une solution négociée, d’autres pour un renforcement de la pression militaire. La guerre en Ukraine s’inscrit désormais dans une compétition géopolitique mondiale, où chaque camp cherche à préserver ses intérêts stratégiques.

Conclusion : une guerre sans issue à court terme

La reprise des combats malgré la trêve annoncée par Poutine illustre l’impasse du conflit ukrainien. Ni la diplomatie, ni la force militaire ne semblent en mesure de mettre fin à la guerre à court terme. L’Ukraine, soutenue mais épuisée, fait face à un adversaire déterminé à imposer sa loi. La communauté internationale, elle, doit redoubler d’efforts pour protéger les civils, soutenir la résilience ukrainienne et préparer, le moment venu, les conditions d’une paix durable.